La liste des émetteurs suivis s’enrichit d’un nouveau nom, à travers cet emprunt d’une durée résiduelle de deux ans émis par la République libanaise.
Négociable par coupures de 1.000 euros, cette obligation arrivera à maturité en 2018 et sert un coupon fixe de 5,35%, payable le 18 novembre de chaque année jusqu’à l’échéance. Sachez qu'en passant par les service de la Société de Bourse Goldwasser Exchange, il est d’ores et déjà possible d’acheter cette obligation ex-coupon (sans avoir à débourser les intérêts courus).
Sur le marché secondaire, il faut compter sur un prix de 102,40% du nominal, correspondant à un rendement annuel de 4,10%. Cette émission d’une taille de 445 millions est notée « B- » dans le bas de la catégorie spéculative chez Standard & Poor's, ce qui induit donc un certain niveau de risque pour l’investisseur.
Politique intérieure et tensions régionales
Il faut dire que l’économie libanaise est dans une situation précaire, fragilisée par les dysfonctionnements de sa politique intérieure et les tensions régionales, notamment le conflit syrien et son cortège de réfugiés, ce qui n’est pas sans conséquence sur les déficits (budgétaire notamment), signale la Banque mondiale dans une note consacrée au Liban. Le pays reste la première terre d’accueil par habitant des réfugiés syriens, ajoute l’institution.
Tant que le conflit en Syrie ne sera pas résolu, la croissance économique du pays restera morose et inférieure à son potentiel, malgré une embellie espérée sur le plan immobilier et le tourisme, résume la banque mondiale.
En parallèle, le Liban pourrait également souffrir d’une réduction de l’afflux des capitaux étrangers, en cas de dégradations des conditions financières et économiques globales. Le pays peut toutefois s’appuyer « sur une population respectable de déposants et sur des porteurs d’obligations, attirés par les taux d’intérêt favorables du pays », selon les termes du document de la Banque mondiale.