Direction Mexico, à travers l'emprunt en peso de la Banque européenne d’investissement (BEI).
Créée en 1957 à l’occasion du Traité de Rome, la BEI est l’institution financière des États membres de l’Union européenne, ces derniers étant également ses actionnaires. En étroite collaboration avec les autres institutions européennes, la Banque européenne d’investissement soutient des projets qui apportent une contribution notable à la croissance et à l’emploi en Europe, où elle concentre plus de 90% de son activité. Mais elle investit aussi beaucoup dans le reste du monde, ce qui en fait le plus grand emprunteur et prêteur multilatéral mondial.
La BEI se procure les fonds qu'elle prête en émettant des obligations sur les marchés internationaux des capitaux. Son excellente note de crédit lui permet d'emprunter facilement sur les marchés et dans de multiples devises, parfois plus risquées. En corollaire, les investisseurs peuvent se positionner sur ces monnaies à travers le marché obligataire, en limitant le risque lié à ce placement quasi exclusivement sur la fluctuation de la devise d'émission.
Coupures de 1.000 pesos
L'emprunt libellé en peso mexicain de la BEI, d’une maturité égale au 7 juillet 2027 et d’un coupon de 6,5% s’inscrit dans ce contexte. Libellé par coupures de 1.000 pesos (+/- 50 euros), cette obligation peut être achetée à 96,37% du nominal, correspondant un rendement de 7,02%.
Les amateurs d’obligations en devise mexicaine, prêts à se positionner sur un émetteur un peu plus risqué ou à la recherche d’une échéance différente, trouveront d’autres exemples dans notre sélection d’obligations.
La menace Donald Trump
Précisons que le peso est l'une des devises les plus performantes face à l’euro et au dollar depuis le début de l’année. En outre, la devise a plus que récupéré les pertes subies suite à l’élection de Donald Trump.
'Aucune des craintes associées à Trump par rapport au Mexique n'a été menée à bonne fin', a récemment expliqué Richard Scalone, codirecteur des changes chez TJM Brokerage à Reuters. 'En supposant que vous ne vous attendez pas à un pic des rendements américains ou une implosion absolue des prix du pétrole, je dirais que le peso devrait continuer à se renforcer', a-t-il ajouté, optimiste pour la devise. Les prévisions en matière d’évolution des changes restent toutefois particulièrement délicates.