Les dépenses d’Ensco ont fortement augmenté au deuxième trimestre, avec l’intégration d’Atwood Oceanics. L’entreprise britannique spécialiste de l’extraction pétrolière voit dès lors ses comptes plonger dans le rouge.
Ensco présente toutefois un bon bulletin trimestriel sur le plan opérationnel avec un taux d’utilisation de 99% de ses infrastructures, essentiellement des plateformes de forage en mer. Le rival de Transocean ou encore Pacific Drilling a donc vu ses infrastructures tourner à plein régime, grâce entre autres aux plates-formes d’Atwood Oceanics. Elles ont permis à Ensco de répondre aux exigences plus élevées des clients, s'est félicité Carl Trowell, CEO de la compagnie cité dans le communiqué des résultats.
Le chiffre d’affaires par contre n’a pas suivi. Il est resté stable à 459 millions de dollars entre avril et juin 2018, contre 458 millions un an avant.
En revanche, l’intégration des plates-formes d’Atwood Oceanics, a grevé les dépréciations d’actifs et les dépenses de forage, ce qui explique le résultat opérationnel négatif de 33 millions de dollars, contre +28 millions fin juin 2017. Si l’on y ajoute des charges d’intérêt plus élevées (liées notamment à l’émission d’un emprunt en janvier 2018), des revenus de placement plus faibles et les effets de change, la période se solde par une perte de 150 millions de dollars (0,35 dollar par action) contre 44 millions il y a douze mois (0,15 dollar).
Sur le plan financier, Ensco disposait fin juin de 2,7 milliards de dollars de cash (700 millions en liquidités et 2 milliards disponibles sur une ligne crédit). La compagnie précise qu'elle n’a pas de dette arrivant à échéance avant le troisième trimestre 2020, et "seulement" 236 millions d’ici 2024. Sa dette à long terme s’élevait à 5 milliards de dollars face à une capitalisation boursière de 3,28 milliards. L’action, qui a bien réagi aux résultats trimestriels, cote aux alentours de 7,4 dollars.
Réaction positive également sur le plan obligataire, comme l’illustre la progression des obligations Ensco de très long terme (échéance 2040 et 2044) et celle plus modeste de l’emprunt à échéance 15/03/2025 et au coupon de 5,2%. Il y a moyen de l’acheter à 84,92% du nominal, correspondant à un rendement de 8,19%. L’obligation, libellée par coupures de 2.000 dollars, relève de la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s (rating BB-).