Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Le chiffre était attendu avec impatience : l’indice IFO allemand recule nettement s’agissant des “conditions actuelles” (100,6 contre 103,5) mais s’améliore un peu au niveau des “attentes” (95,3 contre 95).
L’IFO mesure un “sentiment” tandis que l’indice PMI “flash composite” mesure des actions plus concrètes : l’activité en Allemagne progresse mais de façon marginale (+0,2 point à 52,4) et avec des composantes disparates.
La “bonne surprise”, c’est qu’un repli global de -0,2 point à 52 était attendu, et cette attente est déjouée par le sursaut de +2 points du PMI de l’industrie manufacturière (au plus haut de 3 mois), grâce à un sursaut de la demande intérieure, notamment dans le secteur immobilier et automobile (la Bundesbank estime que ce phénomène est ponctuel et provisoire).
En revanche, l’indice “flash” des services recule de 55,7 vers 55, conformément au consensus.
Le problème est que l’Allemagne est très dépendante de la Chine, sa principale partenaire, et que l’embellie du mois de mai risque de ne constituer qu’une parenthèse avec l’exacerbation de la rivalité sino-américaine et le bannissement d’entreprises chinoises par les Etats-Unis et la plupart de leurs alliés.
Les chiffres ci-dessus ne soutiennent pas la Bourse de Francfort qui recule de -1,2%… et c’est même le plus lourd repli en Europe.