Continuons notre tour de l’Europe en développant la situation italienne. Depuis ce début de semaine, nous vous proposons nos analyses quotidiennes sous la forme de bilans des pays européens les plus fragiles en ce contexte d’aggravation économique. L’Italie traverse sa plus longue récession en plus de vingt années et pour la première fois de son histoire, la troisième puissance économique de la zone euro voit son PIB chuter pour le sixième trimestre consécutif.
Par ailleurs, selon la prévision d’hier du Trésor italien, le PIB italien devrait se contracter de 1,5% à 1,6% dans le courant de l’année. La première prévision du gouvernement italien portait sur un recul de 0,2% et vient d’être revue à -1,3% contre un précédent de -2,4% en 2012. Gianfranco Polillo, le sous-secrétaire au Trésor a notamment déclaré hier « Cette année, nous verrons une chute du PIB de 1,3% dans le meilleur des cas, mais ce sera plus probablement -1,5% ou -1,6% ».
Du côté des agences de notation, Fitch prévoit une baisse de 1,8% au cours de l’année. A l’issue des élections législatives qui ont débouché sur une impasse politique menaçant la stabilité du pays, Fitch avait dégradé la note souveraine italienne à BBB+. L’issue des élections reste inchangée puisque l’Italie est toujours sans gouvernement à l’heure actuelle, l’économiste Francesco Saraceno de l’OFCE évoque une situation de « coma » dans lequel est plongée la péninsule.
Selon M. Saraceno, faute de formation gouvernementale d’ici l’été, de nouvelles élections sont probables et à attendre. Mais pour le moment, c’est au président Giogio Napolitano que revient la charge d’organiser les tractations entre partis politique pour déboucher sur la formation d’un gouvernement. Il y a une semaine, cette mission revenait au chef de centre gauche Pier Luigi Bersani, aujourd’hui désavoué par la classe politique locale qui considère sa tentative comme un échec.
Mario Draghi, le Président de la BCE a résumé en quelques mots l’absorption par les marchés de cette situation de crise politique « Après une phase initiale, les marchés sont revenus à leur niveau antérieur aux élections italiennes. Ils ont ainsi réagi plus sereinement que les hommes politiques. De plus, l’ajustement budgétaire italien s’est déjà fait et va, a priori, se poursuivre en mode pilotage automatique ».
Des propos optimistes qui devraient être validés aujourd’hui pendant la réunion mensuelle de la BCE. L’autre attente repose sur Bruxelles et sur les responsables européens qui, après leur gestion désastreuse de la crise chypriote, devront donner des signaux cohérents et unanimes pour résoudre les défis italiens, notamment en cas d’appel à l’aide. La crainte est bien présente. Si 240 milliards d’euros ont été mobilisés à ce jour pour la Grèce et 10 pour Chypre, la note pourrait s’avérer particulièrement salée sans résolution politique en Italie.
Une impasse qui amènerait à un dangereux statut quo dans le pays, en cette période d’ajustement budgétaire. « Pilotage automatique » ou pas, les propos rassurants de Mario Draghi doivent être pris avec des pincettes. Nous évoquions hier l’optimisme du Président de la banque centrale slovène à mesure que le pays s’approche d’un appel à l’aide auprès de ses partenaires européens. En somme, un gouvernement faible et instable en Italie n’est souhaitable pour personne, qui plus est en cette période d’aggravation du contexte économique sur le Vieux Continent.
ITA 40 : Un plus bas de cinq mois
ITA 40 évolue actuellement autour de son point pivot à 15 050 points. Ce seuil est un des plus bas depuis novembre 2012.
Analyse technique
ITA 40 évolue actuellement sous son point pivot (situé à 15 004 points) dans de faibles volumes. En H1, les Bandes de Bollinger se resserrent confirmant une faible volatilité en cette fin de semaine. Le cours évolue actuellement en-dessous de sa Moyenne Mobile Exponentielle (50) confirmant, pour le moment du moins, le manque de tendance claire. Le RSI oscille autour de 45.
Suivre la tendance via un CFD indexé à ITA 40 semble être la meilleure stratégie à adopter.
Supports/Résistances
Le point pivot du sous-jacent est à 15 004 points.
Un niveau d’achat réaliste peut être établi au-dessus de 15 004 points avec des cibles à 15 101 points, puis à 15 294 points et à 15 391 points par extension.
Sous le seuil des 15 004 points, les cibles envisageables à la vente sont à 14 811 points, puis à 14 714 points et à 14 521 par extension. Nous évoluons actuellement dans ce scénario.
XTB France
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