La marque de luxe britannique Burberry (LON:BRBY) a émis une obligation avec un coupon de 5,75 % le 20 juin, ce qui lui a permis de lever 300 millions de livres sterling.
L’obligation de Burberry a une maturité de six ans et arrivera donc à échéance le 20 juin 2030. Avec une note de crédit de Baa2 chez Moody’s, la dette de la marque de luxe entre de justesse dans la catégorie « investment grade ». Les agences de notation S&P et Fitch ne notent pas Burberry. Les obligations sont disponibles par coupure de 100.000 livres sterling.
Stratégie digitale, sans négliger les points de vente physiques
Burberry a l’intention d’utiliser les capitaux levés pour financer les objectifs généraux de l’entreprise, tels que le soutien d’initiatives stratégiques et le renforcement de sa position financière. En outre, Burberry entend intensifier sa présence en ligne sans pour autant négliger ses boutiques physiques. « Nous continuons à investir dans notre réseau numérique et physique et à personnaliser l’expérience d’achat de nos clients », lit-on dans le prospectus d’émission. « En ligne, nous mettons davantage l’accent sur nos produits, tout en renforçant le merchandising visuel dans nos boutiques. En outre, nous poursuivons les rénovations de ces points de vente physiques. »
Actuellement, Burberry n’a que deux obligations en circulation. L’entreprise mène une politique de financement prudente et se montre sélective dans la collecte de capitaux de tiers.
Burberry n’est pas une inconnue dans le monde du luxe
Burberry est célèbre pour ses trench-coats classiques, un modèle développé à l’origine pendant la Première Guerre mondiale. Outre les vêtements, la chaîne de luxe produit également une large gamme d’accessoires de mode, notamment des sacs, des chaussures, des foulards, des parfums et des lunettes de soleil. Présent en Europe, en Asie et en Amérique, le groupe emploie 9.336 personnes dans 33 pays.
Que disent les derniers résultats de l’entreprise ? Les résultats trimestriels les plus récents de Burberry, publiés en mai 2024 pour l’exercice fiscal se terminant le 30 mars 2024, ne donnent pas une image très positive. Les ventes totales ont baissé de 4 % pour atteindre 2,95 milliards de livres sterling. Les bénéfices ont même baissé de 45 % pour s’établir à 270 millions de livres sterling, en raison notamment de la hausse des coûts.
La société a averti en début d’année que les résultats annuels seraient décevants. Burberry devra en tout cas passer à la vitesse supérieure pour satisfaire les investisseurs. Depuis le début de l’année, le cours de l’action a baissé de plus de 30 %.
Commentant les résultats, Jonathan Akeroyd, CEO de Burberry, a confirmé que l’entreprise avait connu une année difficile. « Depuis septembre, nous avons constaté un ralentissement de la demande de produits de luxe à l’échelle mondiale. Nous nous adaptons aux défis supplémentaires qui en découlent alors que nous traversons une période de transition », a-t-il déclaré. « Je suis convaincu que nous traverserons cette période avec succès et que nous continuerons à tirer parti des caractéristiques uniques qui rendent Burberry si spéciale pour réaliser notre ambition de croissance. »