Wall Street a clôturé la séance en recul hier soir, alors que l'indice S&P 500 n'est pas parvenu à dépasser une résistance important à 1360 points. Les investisseurs ont semblé délaisser les marchés actions et se sont rabattus sur les obligations d'état américaines qui affichaient des rendements intéressant pour le risque qui y est associé. Après des statistiques moroses qui ont ravivé le spectre d'un ralentissement économique mondial, le pessimisme des investisseurs a de plus été alimenté par la contraction inattendue de l'activité du secteur privé dans la zone euro en février.
Par ailleurs, les perspectives économiques de la Grèce nourrissent les inquiétudes malgré l'accord sur le deuxième plan d'aide à Athènes. Fitch a de plus abaissé la note à long terme de la Grèce de CCC à C, à seulement un cran au-dessus du défaut de paiement.
Les valeurs financières figurent parmi les plus nettes baisses de la séance aux Etats-Unis, les investisseurs s'inquiétant de l'exposition des banques à l'économie européenne. A la clôture, le Dow Jones perdait 0,21% à 12.938,67 points, tandis que le Nasdaq cédait 0,52% à 2.933,17 points.
Le yen faible continu de profiter à la bourse de Tokyo.
Ce matin, les opérateurs semblaient plutôt satisfaits sur les marchés asiatiques, la bourse de Tokyo ayant fini en hausse de 0,44% à 9.595,57 points. Les intervenants ont semblé profiter de l'affaiblissement du yen et du nouvel appétit pour le risque qui refait surface depuis ce début d’année. L’indice Nikkei n’est pas parvenu à franchir la barre des 9.600 points, malgré ce nouveau recul du yen face au dollar.
Les statistiques réveillent le marché
10h00, l’indice Ifo du climat économique en Allemagne vient de tomber, et le CAC 40 bondit littéralement en prenant 0.46% à 3464,30 points, après deux séances de consolidation. Les investisseurs jouent un temps la carte de la prudence, en attendant des statistiques encourageantes pour investir, et dans un autre temps on remarque qu’ils se ruent de plus en plus vers les actifs risqués (CDS…).
La tendance reste cependant difficile à déterminer pour la fin de semaine, même si les bourses européennes devraient profiter du fait que les marchés américains seront animés par des indicateurs économiques importants.
· Sur le front des valeurs, la séance sera animée par une vague d’annonces de résultats d’entreprises, dont ceux de Crédit Agricole, Vallourec, Safran, Atos et Edenred.
· Sur le marché des changes, l’euro recolle au niveau des 1.33 face au billet vert, à la faveur d’un climat économique allemand ressorti meilleur que prévu (à 109.6 contre 108.8 initialement prévu).
· Au niveau de l’or noir, le baril Brent touche le niveau des 123,11 dollars après avoir clôturé mercredi sur un nouveau plus haut de neuf mois. Les tensions entre Téhéran et les pays occidentaux à la suite de l’échec de la mission des inspecteurs de l’AIEA en Iran, font bondir les cours qui côtoient dorénavant leurs niveaux d’avant la crise de la zone euro.
Daniel Gravier