Le moins que l’on puisse dire, c’est que la séance d’aujourd’hui sera animée par les publications macroéconomiques, et en premier lieu par les statistiques américaines. Ces annonces donneront le « la » durant l’après-midi. Rappelons également que le Conseil européen sera particulièrement suivi par les marchés. Ce dernier se tiendra à Bruxelles jusqu’à demain soir.
Les marchés vont se concentrer sur trois indicateurs américains qui seront dévoilés à 14:30 et à 16:00. Les deux plus importants portent sur les revenus et les dépenses des ménages (US) pour le mois de mai. Le consensus table sur deux hausses respectives de 0,2% et 0,3%. Théoriquement, ils doivent faire échos aux ventes au détail qui ont enregistré une hausse de 0,6% lors du mois de mai.
De même, l’indice de confiance du consommateur (US) publié mardi dernier s’est établi sur son niveau record depuis janvier 2008 à 81,4 tandis que les économistes interrogés anticipaient globalement une baisse de cet indicateur. Les statistiques européennes viendront également agiter les marchés puisque les chiffres du chômage allemand et ceux du PIB et de la balance commerciale trimestrielle du Royaume-Uni seront dévoilés respectivement aux alentours de 10:00 et de 10:30.
Enfin, l’indice du climat des affaires et du sentiment économique dans la Zone Euro, pour le mois de juin, sera connu à 11:00. Au-delà de ces publications purement macroéconomiques, ce sont les décisions et les déclarations du Conseil européen qui seront particulièrement scrutées par les marchés au moment où les attentes se font de plus en plus grandes autour de la Zone Euro.
Plusieurs sujets centraux seront débattus. En premier lieu, la flambée d’euroscepticisme qui agite les grands acteurs européens inquiète Bruxelles, au moment où plusieurs échéances électorales viendront agiter le continent. L’envolée du chômage auprès des jeunes européens sera également au sujet des échanges. Eurostat vient d’ailleurs de dévoiler une batterie de chiffres à ce sujet.
Selon cet office européen de la statistique, le taux de chômage a atteint les 12,2% de la population active au sein de la Zone Euro et concerne désormais 24,4% des moins de 25 ans ! Dans les faits, plus de 3,624 millions de jeunes européens sont donc touchés par le chômage pour plus de 5,627 millions de chômeurs totaux dans l’ensemble de l’Union européenne.
Comme on peut aisément s’y attendre, ce sont les pays périphériques de l’UE qui sont les plus frappés avec notamment un chômage de masse en Espagne où 26,8% de la population active est sans emploi. Ce taux passe à 56,4% chez les moins de 25 ans. Pour combattre ce fléau, des fonds seront alloués pour créer « une garantie pour la jeunesse » à partir du budget communautaire. Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement devraient annoncer un budget dédié à ce programme de six milliards d’euros étalés entre 2014 et 2015.
Autre point sensible des tractations bruxelloises, l’union bancaire, qui ne semble pas encore faire l’unanimité entre les 27 délégations. Le dossier n’a pas bougé d’un iota depuis les premières négociations lancées il y a un an. L’échéance du scrutin allemand de septembre laisse même présager une attente supplémentaire de plusieurs mois pour entrevoir une réelle avancée. Evidemment, la plupart des experts s’entendent à dire que ces négociations n’accoucheront pas cette semaine sur un réel accord autour de l’union bancaire …
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