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USA: Si l’emploi va, tout va

Publié le 09/06/2013 11:58
Mis à jour le 09/03/2019 14:30
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En mai, la confiance a marqué le pas dans le secteur manufacturier et s’est maintenue dans le reste de l’économie. Cette différence est d’autant plus surprenante que le commerce extérieur reste un facteur de soutien, alors que les fondamentaux de la demande intérieure continuent de s’améliorer grâce à des créations d’emplois très dynamiques.

L’indice ISM manufacturier, qui retrace la confiance du secteur, s’est replié en mai, repassant sous la barre des 50 points, à 49,0. L’ensemble des composantes, à l’exception des stocks, ayant reculé entre avril et mai, le message est clairement négatif. Mais il est également surprenant. Ainsi, en avril, le rebond de la composante nouvelles commandes semblait annoncer le redressement de la confiance.

Par ailleurs, ce repli de la confiance dans le secteur manufacturier américain vient à contre-courant du rebond, certes limité, enregistré dans le reste du monde, le PMI manufacturier mondial ayant regagné 0,2 point en mai, à 50,6, tiré notamment par sa composante nouvelles commandes. De plus, dans le secteur non manufacturier américain, la confiance se maintient, avec un indice ISM à 53,7 (en hausse de 0,6 point sur un mois), dont les composantes production et nouvelles commandes sont particulièrement bien orientées (en hausse chacune de 1,5 pt à respectivement 56,5 et 56,0). Par ailleurs, les données d’activité sont également rassurantes. Ainsi, les nouvelles commandes à l’industrie manufacturière étaient ainsi en progression de 1% en avril, et les ventes automobiles de 2,5% en mai. De la même façon, les exportations retrouvent un certain dynamisme, avec une augmentation de 2% en volume en avril.

Ce tableau conjoncturel plutôt rassurant a été confirmé par le Beige Book, couvrant la période allant du 6 avril au 24 mai, même si le ton général est légèrement moins optimiste que dans sa précédente publication. Ainsi, notre indice A2F, qui résume le rapport grâce à une balance entre les termes « vigueur », « faiblesse » et « mitigé », a perdu 5 points entre le mois d’avril et le mois de juin, tout en demeurant élevé, 6,6 points au-dessus de sa moyenne du premier trimestre et 7,4 points au-dessus de celle de 2012. Son niveau moyen sur ces deux derniers rapports est de fait compatible avec une croissance du PIB comprise entre 2 et 2,5% en rythme trimestriel annualisé. La semaine prochaine verra la publication des ventes de détail et de celle de la production industrielle de mai, qui pourraient donner une idée un peu plus précise de l’évolution sur le deuxième trimestre.

Il s’agit, en effet, de ne pas réagir trop rapidement et de ne pas sombrer dans le pessimisme du fait d’un recul d’un indicateur de confiance, même s’il s’agit de l’un des meilleurs. Dans le passé récent, les indices PMI ont plus d’une fois annoncé des rebonds qui n’arrivaient pas plus que les rechutes annoncées. Il faut dire qu’au-delà des données d’activité et de leurs perspectives, la confiance peut être influencée par d’autres éléments. Et aujourd’hui, les effets sur la croissance des sequester, ou coupes automatiques des dépenses du gouvernement fédéral, restent difficiles à évaluer. On peut leur attribuer la récente faiblesse des dépenses publiques en infrastructure ou des commandes à l’industrie de la défense. Mais, au-delà de ce dernier, les sequester sont davantage susceptibles de peser sur les secteurs non manufacturiers, ce qui n’est pas le message des enquêtes ISM.

Certaines données sont donc positives, d’autres plus mitigées, et il paraît difficile d'évaluer l'état actuel de l'économie américaine. La principale raison est que les États-Unis émergent lentement de la crise la plus violente depuis les années 1930. Récemment, le taux de croissance a été limité par le processus de désendettement des ménages et l’est maintenant par l'austérité budgétaire au niveau fédéral. Grâce à des fondamentaux de plus en plus solides, les États-Unis parviennent à croître, mais à un taux qui reste obstinément inférieur à 2,5%. Le frein budgétaire continuera de peser cette année et la prochaine, et on ne peut s'attendre à une croissance “décente” avant longtemps. Cependant, l'optimisme n’est pas interdit, notamment grâce au rapport emploi de mai. L'économie américaine a ainsi créé 175 000 nouveaux postes. Certes, le taux de chômage est passé de 7,5% à 7,6%, mais du fait d’une remontée du taux d’activité (de 63,3% à 63,4%), signe que les personnes jusqu’alors découragées reviennent peu à peu sur le marché du travail. Cette analyse est par ailleurs appuyée par la plus grande proportion de chômeurs ayant quitté volontairement leur emploi

Un autre élément positif réside dans le rythme régulier de la croissance des rémunérations horaires, qui progressent actuellement plus rapidement que les prix, permettant une augmentation du pouvoir d'achat des salaires. Emploi, horaires hebdomadaires travaillés et salaires horaires progressent de concert, et on peut s’attendre à une solide progression des ventes de détail en mai, données à paraître la semaine prochaine.
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