Belle séance hier à la bourse de New York pour l’action Valeant, qui s’est appréciée de plus de 20% après que le laboratoire ait annoncé un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes des analystes.
L’entreprise canadienne, qui sort de deux années pour le moins agitées, a clôturé le premier trimestre dans le vert sur un bénéfice de 628 millions de dollars, contre une perte de 374 millions un an plus tôt.
Ce retour aux bénéfices est à mettre à l’actif d’un gain fiscal de 908 millions de dollars, a précisé la direction dans un communiqué. Le chiffre d’affaires affiche en revanche un repli de plus de 10% à 2,11 milliards de dollars.
En matière de prévisions, la direction se montre confiante au point de rehausser ses prévisions annuelles d'excédent brut d'exploitation, qu'elle anticipe désormais entre 3,6 et 3,75 milliards de dollars.
Renforcement des liquidités
Sous la houlette de son nouveau CEO Joseph Papa, Valeant s’efforce pour rappel de redresser ses activités et de regagner la confiance des consommateurs.
La direction a engagé pour cela un plan de redressement visant à recentrer le laboratoire sur ses activités « coeur de métier », ce qui l'a notamment conduit à céder plusieurs de ses marques, notamment de cosmétiques.
La direction a indiqué à ce titre que des progrès avaient été réalisés dans le processus de cessions d’actifs, et que celui-ci venait renforcer les liquidités du groupe.
Le plan de redressement prévoit également de réduire significativement la dette de Valeant qui a explosé suite à des années de croissance externe. Toujours selon le managment, l'objectif consistant à rembourser cinq milliards de dollars entre août 2016 et février 2018 serait en passe d'être atteint.
10% de rendement annuel
Si l’action était donc à la fête à la bourse de New York, sur le marché secondaire aussi, la tendance est clairement à la hausse.
L'obligation libellée en euro, remboursable en 2023 et assortie d’un coupon fixe de 4,50%, a progressé de près de quatre points pour se traiter actuellement autour des 75% du nominal.
Cette obligation, au statut de dette senior non-sécurisé, est notée « B- » dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s.