L’actualité reste chargée pour Volkswagen (DE:VOWG_p) en ce début d’année. Le constructeur aux douze marques, qui vient de communiquer des ventes records pour 2016, est également parvenu à se mettre d'accord avec la justice américaine dans le cadre du « dieselgate ».
Maison mère de nombreuses marques comme Audi, Seat, Skoda et Bentley, la firme allemande tente de mettre définitivement un terme aux poursuites américaines liées au scandale des moteurs truqués. Pour ce faire, en accord avec le département américain de la Justice, le constructeur a indiqué ce mardi qu’il verserait une indemnisation de 4,3 milliards de dollars, en plus des 16 milliards déjà annoncés.
L'entente inclut également une reconnaissance de culpabilité du constructeur sur certains éléments du dossier. En outre, selon l'agence Reuters, Volkswagen s'engagerait à mettre en oeuvre d'importantes réformes et à se soumettre au contrôle d'une autorité indépendante.
Même s'il ne fait aucun doute, cet accord est actuellement soumis à l'approbation du conseil d'administration et du conseil de surveillance du constructeur.
Pour rappel, en septembre 2015, Volkswagen reconnaissait avoir équipé pas moins de 11 millions de ses voitures d'un logiciel visant à truquer les calculs d'émissions de CO2. Plus d'un demi-million de véhicules étaient concernés aux États-Unis, où la duperie avait été mise au grand jour.
Futur numéro un mondial ?
Si les provisions pour indemnisations ont provoqué les premières pertes trimestrielles pour Volkswagen depuis 20 ans, l’impact du scandale n'a pas affecté sensiblement l’image du constructeur.
Pour preuve, au vu des chiffres communiqués ce mardi par l’entreprise, Volkswagen a non seulement enregistré des ventes records en 2016, mais est également en passe de décrocher, pour la première fois de son histoire, le rang de numéro un mondial.
Grâce à une demande soutenue en Chine, Volkswagen a indiqué avoir vendu l’année passée 10,3 millions d’unités, soit 3,8% de plus qu’en 2015, de quoi lui permettre de dépasser son grand rival japonais, qui table lui sur 10,09 millions de véhicules écoulés.
Quid des obligations
Sur le marché obligataire aussi, le « dieselgate » ne semble plus qu'un mauvais souvenir.
A titre d'exemple, après être tombée à 70% du nominal, l'obligation perpétuelle offrant un coupon de 3,50% se traite désormais à 91%, retrouvant au passage son niveau d’avant crise.
Volkswagen Financial Services NV, filiale du constructeur allemand chargée de lever des fonds sur les marchés, s’est réservée le droit de rembourser cette obligation en 2030. Sur base des cours actuels et d'un remboursement à cette date, le rendement annuel de l'obligation s'élève à 4,40%.
A noter que si l’émetteur ne procède pas au remboursement de l’obligation à ce moment-là, le coupon deviendra variable (voir la fiche pour les modalités de changement de coupon).
Cette obligation, accessible par coupures de 1.000 euros, bénéficie d’un rating investissement « BBB- » chez Standard & Poor’s.