Les dernières nouvelles en provenance de la zone euro ne sont pas toutes mauvaises. En février, la production industrielle s’est inscrite en rebond (+0,4%) ; en tendance sur trois mois, sa chute est pratiquement interrompue. Les ventes au détail n’ont connu qu’un effritement marginal, alors qu’elles avaient fortement progressé en janvier (il est vrai, surtout en Allemagne). Tout cela confirme que la récession s’est atténuée au premier trimestre 2013. Mais il faudra faire beaucoup mieux pour enrayer la progression du chômage (graphique). Sur les marchés, l’atmosphère s’est un peu détendue. Les « spreads » supportés par l’Italie, sans revenir à leur niveau du début d’année, ont un peu reflué. La Péninsule se finance sur dix ans à 4,37% (le 11/04), un taux d’intérêt toujours trop élevé pour une économie en récession, mais quand même inférieur de 50 points de base à celui qui prévalait fin février. L’Italie, dont le solde budgétaire structurel est à l’équilibre, et confortablement excédentaire avant paiements d’intérêts, pourrait sortir de la procédure pour déficit excessif (voir notre semaine en zone euro). Les marchés saluent donc les efforts du passé, principalement ceux accomplis par le gouvernement Monti, sans faire trop de cas du futur, pourtant toujours aussi compromis sur le terrain politique.