Les 43 salariés de Visteon à Flins (Yvelines), sous-traitant de Renault, se sont mis en grève mercredi soir contre la fermeture de leur site, a-t-on appris jeudi de sources syndicales.
L'usine de Flins, où Visteon fournit des planches de bord pour les Clio II et III, est "bloquée", selon la CGT, tandis que la direction de Renault a indiqué que la production était "perturbée".
Visteon prévoit de fermer fin mars son site de Flins, qui emploie 43 salariés et une quinzaine d'intérimaires.
"C'est notre emploi qu'on veut sauver, on va se retrouver à la rue", selon Evelyne Souccour, déléguée CGT de Visteon, soulignant que l'activité du site de Flins devait être transférée à la maison-mère située à Gondecourt (Nord).
Mme Souccour a dit "ne pas comprendre" la décision du sous-traitant de fermer "pour raison économique" l'atelier de Flins, alors que les salariés doivent travailler trois samedis par mois jusqu'en mars et dix minutes supplémentaires par jour depuis 8 mois.
David Herszer, délégué syndical central CGT, a dénoncé pour sa part "neuf plans sociaux en France en neuf ans" chez Visteon, estimant que le site de Flins est "rentable" et que l'entreprise "ne cherche pas de nouveaux marchés".
La direction de Visteon n'a pas pu être jointe dans l'immédiat.
En janvier 2009, la direction de Visteon avait annoncé aux syndicats lors d'un comité d'entreprise extraordinaire qu'elle envisageait la suppression de 101 postes sur 874 sur son site de production de Gondecourt, la fermeture du site de Flins avec 32 suppressions d'emplois et 18 transferts sur Gondecourt ainsi que la suppression de 18 emplois sur 345 à Rennes.
Ali Kaya, secrétaire CGT de Renault-Flins, a fustigé pour sa part la "pression de Renault sur ses sous-traitants pour diminuer les effectifs", estimant que "Renault est le donneur d'ordre".