Henri Proglio, PDG d'EDF et président non exécutif de Veolia, a justifié sa double casquette par des convergences possibles entre les deux groupes, mardi lors d'une visite à la centrale nucléaire du Bugey (Ain).
"Je suis président d'EDF depuis le 25 novembre 2009. J'y consacre toute mon énergie", a assuré M. Proglio devant la presse.
"J'ai gardé une présence chez Veolia pour des raisons qui tiennent à une grande ambition de synergies d'objectifs industriels, et pas seulement affectives", a-t-il ajouté, sans donner de détail sur le temps que pourrait durer ce double mandat -- "au moins plusieurs secondes", a-t-il ironisé.
"Les synergies avec Veolia seront développées", a-t-il ajouté, estimant que "les convergences ne sont pas de pures fictions (...), nous les avions déjà évoquées avec François Roussely lorsqu'il occupait ce poste en 2000".
"Il y a un énorme potentiel de développement, de création de valeur, notamment à l'international", a-t-il estimé à l'issue d'une visite du centre de formation installé au pied de la centrale du Bugey. "L'objectif industriel intègre, parmi d'autres sujets, un certain nombre de convergences avec l'industrie de l'environnement".
Interrogé sur la polémique au sujet de son double salaire et de possibles conflits d'intérêts entre ses deux fonctions, il a conclu: "je n'ai pas à m'expliquer sur une polémique qui ne me concerne pas".