Le directeur général de Suez Jean-Louis Chaussade a démenti mercredi l'existence de discussions avec son actionnaire majoritaire Engie en vue d'un rapprochement qui permettrait à ce dernier de reprendre le contrôle du spécialiste de la gestion de l'eau et des déchets.
"Aucune discussion de cet ordre n'a eu lieu dans aucune instance", a déclaré M. Chaussade lors d'une conférence téléphonique, démentant à son tour des informations de presse ayant fait état de la volonté d'Engie, qui détient actuellement 33,4% de Suez d'en reprendre le contrôle, perdu depuis la rupture en 2013 du pacte d'actionnaires de l'entreprise.
"Je rappelle que Suez a sa propre stratégie, que sa stratégie est définie dans le cadre de son conseil d'administration. Je rappelle ensuite que Suez et Engie sont des groupes qui sont à la fois amis et alliés, mais que ce sont des groupes indépendants et je confirme qu'aucune discussion de cet ordre n'a eu lieu dans aucune instance", a indiqué M. Chaussade.
Des analystes avaient évoqué le scénario d'une fusion de la filiale de services énergétiques d'Engie, Cofely, avec Suez afin de porter la participation de l'énergéticien à 66% dans le groupe de gestion de l'eau et des déchets.
En novembre, Engie avait déjà démenti avoir mandaté des banques pour étudier une reprise de contrôle de Suez.
Suez, qui s'appelait alors Suez Environnement (PA:SEVI), avait été séparé d'Engie (ex GDF-Suez) en 2008 lors de la fusion de GDF et de Suez.
Le PDG d'Engie, Gérard Mestrallet, qui doit devenir président non exécutif de l'énergéticien cette année, est également président du conseil d'administration de Suez. Le renouvellement de son mandat sera proposé à l'assemblée générale de Suez le 28 avril prochain.