Le ministre chargé de l'Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon, a estimé mardi que le rapport Gallois sur la compétitivité risquait de peser sur le pouvoir d'achat des ménages.
"Je pense aujourd'hui qu'il prend un risque à s'attaquer aux portefeuilles des ménages", a déclaré Benoît Hamon, au micro de BFMTV et RMC
Selon Le Figaro, M. Gallois va préconiser de baisser les cotisations sociales de 30 milliards d'euros, de réduire les dépenses publiques et d'augmenter légèrement la CSG et la TVA.
Dans le rapport qu'il doit présenter le 5 novembre, l'ancien patron d'EADS "fera la proposition d'un choc de compétitivité sur deux ou trois ans de 30 milliards", selon le quotidien.
"Si demain on affectait cette baisse des cotisations à l'augmentation de la TVA ou de la CSG intégralement, on se retrouverait dans une situation où des ménages, notamment les classes moyennes ou les classes populaires, consommeraient moins", a jugé le ministre.
Selon lui, la compétitivité "peut passer par la baisse du coût du travail, sans pour autant que ce soit 100% imputé sur les ménages".
"Le fait que l'assiette des cotisations patronales prenne en compte non pas seulement la masse salariale mais la richesse produite pourrait être une hypothèse qui favoriserait les entreprises de main d'oeuvre, qui paieraient du coup moins de cotisations patronales", a-t-il dit.
Cela concentrerait les cotisations sur les entreprises qui "dégagent le plus de richesses", a-t-il souligné.