PARIS (Reuters) - Huit personnes arrêtées en France en début de semaine lors d'une opération antiterroriste franco-suisse ont été mises en examen vendredi soir pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, a-t-on appris samedi de source judiciaire.
Une neuvième personne a été relâchée, a-t-on ajouté.
Sur les huit individus, sept ont été placés en détention provisoire et un autre a été mis sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet.
Au total, dix personnes âgées de 18 à 65 ans avaient été interpellées mardi matin et placées en garde à vue - neuf en France et une en Suisse - à la suite d'opérations menées dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en juillet. [nL5N1NE6TB]
"Les investigations ont mis en évidence l'existence d'un groupe d'individus, dont certains se disent explicitement partisans de l'État islamique, qui partageaient la volonté de commettre une action violente sur le territoire français", avait indiqué vendredi une source judiciaire.
"Les nombreux et inquiétants échanges qu'ils nourrissaient, n'ont pas permis, à ce stade, de caractériser l'existence d'un projet abouti et d'un passage à l'acte planifié."
Mercredi, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, avait précisé que ces supects étaient "des jeunes pour la plupart qui avaient été endoctrinés par un prétendu imam".
Les investigations ont permis d'identifier et d'arrêter en France cet "imam", homme de 27 ans de nationalité suisse, qui avait une activité particulièrement soutenue sur la messagerie cryptée Telegram.
(Cyril Camu avec service France, édité par Jean-Stéphane Brosse)