Détaillée hier à l'occasion d'une conférence de presse, la stratégie d'investissement 2016 d'Edmond de Rothschild AM atteste de la confiance de ses gérants quant aux perspectives de l'eurozone.
'Le Vieux Continent offre une grande visibilité et tire parti de facteurs de soutien puissants', ont-ils résumé, invoquant à la fois une meilleure distribution du crédit, la dépréciation de la monnaie unique, le maintien des taux au plancher et la faiblesse des prix de l'énergie, autant de facteurs de nature à favoriser les marges et la progression des résultats des entreprises.
Les indicateurs avancés accréditent par ailleurs la poursuite d'une reprise certes modeste, mais bien réelle, poursuit le gestionnaire d'actifs, qui salue également l'amélioration macroéconomique des pays périphériques, en particulier l'Italie. Celle-ci tend à rendre la croissance du Vieux Continent plus harmonieuse, puisque mieux partagée entre les pays.
Autres bonnes nouvelles, directement imputables à l'action accommodante de la BCE : les conditions de crédit se détendent et la demande augmente. Largement saluée par les marchés actions, la politique de l'institution ne changera pas du tout au tout cette année, et si la BCE devrait quitter le devant de la scène, elle continuera cependant à 'jouer pleinement son rôle de garde-fou', assure Edmond de Rothschild AM.
L'hypothèse d'une intensification du caractère accommodante de la Banque centrale, que son président Mario Draghi n'a d'ailleurs pas exclu lors de sa dernière réunion, est même envisageable.
Bénéficiant aussi de fondamentaux qui ont gagné en solidité, l'Europe devrait enfin pouvoir compter sur la désynchroniation des politiques monétaires de part et d'autre de l'Atlantique. Au bout du compte, c'est elle qui présente le plus fort potentiel aujourd'hui, considère le gestionnaire d'actifs.
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