Après un week-end de pause, les agriculteurs ont repris leurs actions lundi, bloquant de l'aube jusqu'au début de l'après-midi la RN 165, entre Caudan et Lanester, près de Lorient (Morbihan), mais de nouveaux barrages ont été établis en soirée sur le même axe.
Ceux qui bloquaient les accès à Lorient ont quitté les lieux vers 14H30, après l'intervention des gendarmes mobiles, a constaté un photographe de l'AFP. Il n'y a pas eu d'incidents.
Vers 21H00, le barrage dressé à Auray (Morbihan) a été levé mais deux nouveaux barrages bloquants ont été établis sur la RN165, reliant Nantes à Quimper: l'un à Mellac, près de Quimperlé (Sud-Finistère), entre Quimper et Lorient, l'autre à Arzal (Morbihan), entre Vannes et Nantes, a-t-on appris de source préfectorale.
Cette même RN165 est cependant fermée en plusieurs autres points dans le Morbihan (Ambon, Marzan) et dans le Sud-Finistère (Quimperlé, Riec-sur-Belon), le temps que les chaussées soient nettoyées ou remises en état après les départs des agriculteurs.
Depuis 05H00 lundi matin, une soixantaine de personnes, des éleveurs de porcs et des producteurs de lait protestant contre la chute des cours qui asphyxient leurs trésoreries, bloquaient cet axe très fréquenté à l'aide de leurs tracteurs et de pneus enflammés sur la chaussée.
Malgré les déviations mises en place, la manifestation a entraîné des bouchons importants, atteignant près de 30 kilomètres au total tout autour de l'agglomération lorientaise, selon le Centre régional d'information et de coordination routières (CRICR).
La RN 164, qui relie Rennes à Châteaulin (Finistère) via le centre Bretagne, était également coupée, pour les mêmes raisons, à hauteur de Rostrenen (Côtes-d'Armor), selon le CRIR, mais le barrage devait être levé dans la soirée.
En Charente-Maritime, une centaine d'agriculteurs ont paralysé, lundi à l'aube, le secteur est du port de La Rochelle, à l'aide d'une quarantaine de tracteurs. Du fait de ce blocage, des ramassages scolaires anticipés ont été organisés pour les élèves de différents collèges et lycée de la ville.
Après un week-end de pause, les agriculteurs de l'Ouest ont relancé leurs actions, entamées la semaine dernière avec déjà des blocages de route, afin d'obtenir des mesures pour faire face aux cours très bas, inférieurs aux coûts de production, auxquels le porc, le lait et la viande bovine sont achetés par les industriels de la transformation.
Les syndicats veulent également obtenir l'engagement des distributeurs et des industriels pour le respect d'un prix équitable reversé au producteur et réclament la transparence sur la répartition des marges tout au long de la filière.