Le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale a autorisé la nouvelle Compagnie nationale de Pétrole (NOC) à commencer à exporter du pétrole, a-t-il annoncé dans un communiqué.
Cette nouvelle Compagnie nationale, crée en mars, fait concurrence à l'ancienne NOC, basée à Tripoli et donc de fait sous la coupe des miliciens de Fajr Libya (Aube de la Libye) qui ont pris la capitale l'été dernier. Depuis la Libye est dirigée par deux Parlements et deux gouvernements rivaux, et les tentatives de l’ONU de résoudre le conflit calent.
Dans son communiqué, le gouvernement reconnu, basé à Tobrouk, autorise la nouvelle NOC basée à Benghazi à "commencer à exporter du brut et ses produits", à "ouvrir un nouveau compte en banque aux Emirats arabes unis" et à "ouvrir des bureaux en Allemagne, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis".
Le gouvernement entend ainsi commencer à collecter lui-même l'argent du pétrole, ressource essentielle de l'économie libyenne.
Auparavant acteur majeur sur le marché de l'or noir, la Libye a vu sa production s'effondrer après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays, plongé dans le chaos, ne produit plus que quelque 350.000 barils par jour, selon les estimations, contre plus de 1,5 million avant la révolution de 2011.
Les infrastructures pétrolières sont en outre régulièrement la cible d'attaques.