LUXEMBOURG (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) est satisfaite des effets produits par ses rachats d'actifs sur l'économie et sur l'inflation et n'a nullement l'intention d'y mettre fin prématurément, a déclaré samedi Yves Mersch, président du directoire de la BCE.
En mars, la BCE a commencé à racheter 60 milliards d'euros d'actifs, essentiellement des emprunts d'Etat, par mois dans le cadre d'un programme d'assouplissement quantitatif (QE) censé redynamiser l'économie et stopper la baisse des prix à la consommation.
Ce programme doit normalement durer jusqu'en septembre 2016. Il y a quelques jours, Mario Draghi, président de la BCE, a dit que cette dernière irait jusqu'au bout de son QE, minimisant les craintes que ces rachats d'actifs ne soient la source de bulles spéculatives.
"Nous constatons (...) que nous avons mis un terme aux taux d'emprunt bancaires négatifs et que nous commençons à avoir des nouveaux crédits dans l'économie via le système bancaire", a déclaré Yves Mersch, interrogé sur une radio luxembourgeoise.
"Mais nous constatons également (...) que nous avons un effet sur l'inflation parce qu'il y avait en même temps un risque que l'Europe ne tombe en déflation."
Les prix à la consommation sont restés inchangés en avril sur un an dans la zone euro après avoir reculé auparavant pendant quatre mois de suite.
Selon Yves Mersch, l'inflation devrait rester proche de zéro jusqu'à l'automne avant de commencer à monter pour atteindre 1,5% d'ici la fin de l'année, se rapprochant ainsi de l'objectif de la BCE d'une inflation sur le moyen terme légèrement inférieure à 2%.
(Michele Sinner, Benoit Van Overstraeten pour le service français)