Par Ambar Warrick
Investing.com -- Les prix du pétrole se sont maintenus en dessous de leur plus haut niveau en deux mois mardi, les marchés évaluant les signaux mitigés de la demande du principal importateur chinois, bien que la faiblesse du dollar, due aux attentes d'une Réserve fédérale moins belliqueuse, ait aidé les prix à conserver leurs gains récents.
Les données publiées lundi ont montré que les importations de pétrole de la Chine ont atteint leur plus haut niveau sur cinq mois en octobre, en grande partie en raison de l'augmentation des quotas d'importation pour les raffineurs locaux, alors que Pékin s'efforce de soutenir la croissance économique.
Mais d'autres indicateurs montrent que la faiblesse de l'activité économique devrait maintenir la demande chinoise à un niveau faible, bien que la baisse des prix de vente du pétrole brut et l'augmentation des stocks puissent soutenir brièvement les importations de pétrole chinois.
Les marchés du brut ont connu un début de semaine agité après que les autorités chinoises ont déclaré qu'elles n'avaient pas l'intention de réduire les mesures de confinement du COVID-19 dans le pays, en particulier au moment où celui-ci est aux prises avec sa pire épidémie depuis mai.
Cette décision laisse présager de nouvelles perturbations de l'activité commerciale dans le premier importateur mondial de pétrole, une tendance qui a décimé la croissance économique du pays cette année.
Les contrats à terme sur le pétrole Brent ont légèrement augmenté à 98 dollars le baril, tandis que les contrats à terme sur le pétrole brut West Texas Intermediate ont augmenté de 0,2% à 91,95 dollars le baril à 09h10. Les deux contrats ont brièvement atteint un sommet de deux mois lundi, mais dans des échanges volatils.
La faiblesse du dollar, alimentée par les espoirs d'une Réserve fédérale moins belliqueuse, semble être le principal moteur des récents gains des prix du pétrole. Les marchés du brut se sont redressés la semaine dernière après que plusieurs responsables de la Fed ont déclaré qu'ils étaient favorables à de plus faibles hausses des taux d'intérêt dans les mois à venir.
Les investisseurs attendent maintenant les données sur l'inflation de l'indice des prix à la consommation (IPC) aux États-Unis, qui seront publiées plus tard cette semaine et qui devraient influencer les plans de la Fed en vue de nouvelles hausses des taux. La hausse des taux d'intérêt a été l'un des principaux poids sur les prix du pétrole cette année, les marchés craignant qu'un resserrement de la politique monétaire ne nuise à la demande de brut.
Aux États-Unis, l'attention se porte également sur les élections de mi-mandat, qui débuteront plus tard dans la journée et au cours desquelles les Américains voteront pour décider quel parti contrôlera les deux chambres du Congrès.
Le président Joe Biden avait libéré du pétrole de la réserve stratégique de pétrole du pays dans le but de faire baisser les prix de l'essence avant les élections.
Mais le resserrement de l'offre, notamment après une réduction de la production par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a fait grimper les prix du brut. Le resserrement de l'offre devrait également maintenir les prix du brut à un niveau élevé dans les mois à venir, en particulier si la demande augmente pendant l'hiver.