Investing.com-- Les prix du pétrole ont chuté dans les échanges asiatiques mercredi après une lecture mitigée des stocks américains, les inquiétudes persistantes concernant le ralentissement de la croissance économique et la faiblesse de la demande maintenant les prix sous pression.
L'attention s'est également portée sur les nouveaux développements de la guerre entre Israël et le Hamas, ce dernier étant prêt à riposter contre Israël après l'assassinat de son chef la semaine dernière. Les craintes d'un conflit plus large dans la région ont apporté un certain soutien au brut au cours des dernières séances.
Le Brent a baissé de 0,5 % à 76,13 $ le baril, tandis que le WTI a baissé de 0,4 % à 75,70 $ le baril à 21:12 ET (01:12 GMT).
Les stocks américains augmentent moins que prévu - API
Les données de l'American Petroleum Institute ont montré que les stocks de pétrole américains ont augmenté de 180 000 barils au cours de la semaine du 2 août, moins que les attentes d'une augmentation de 850 000 barils.
Cependant, les stocks d'essence ont augmenté de 3,3 millions de barils, tandis que les distillats ont augmenté de 1,2 million de barils.
L'augmentation des stocks de produits indique que la demande de voyages se ralentit alors que la saison estivale touche à sa fin. Alors que l'augmentation des voyages durant la saison estivale avait stimulé une forte demande de carburant, cette tendance est désormais susceptible de s'inverser.
Les données de l'API annoncent généralement une lecture similaire sur les données d'inventaire officielles, qui doit être publié plus tard dans la journée de mercredi.
La demande et les craintes de récession ébranlent les marchés pétroliers
Les prix du pétrole ont chuté à leurs plus bas niveaux depuis près de sept mois cette semaine, alors que l'on craint de plus en plus qu'une récession aux États-Unis n'affaiblisse la demande de pétrole dans les mois à venir.
Une série de données médiocres sur l'emploi et d'indices des directeurs d'achat aux États-Unis ont renforcé cette idée au cours de la semaine dernière, provoquant une déroute sur la plupart des marchés des matières premières.
Le pétrole était déjà confronté à des perspectives peu encourageantes en matière de demande, alors que l'on s'attend de plus en plus à un excédent du marché d'ici 2025.
La récente réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole n'a guère contribué à soutenir le brut, le cartel n'ayant signalé aucune modification de la production en dépit de la faiblesse des prix. Toutefois, l'Arabie saoudite et la Russie, principaux producteurs, ont encore minimisé leurs projets d'augmentation de la production dans le courant de l'année.
Le pétrole a été maintenu au-dessus de ses plus bas niveaux depuis sept mois par certains éléments de la prime de risque sur le marché, les opérateurs craignant qu'une guerre totale au Moyen-Orient ne perturbe les approvisionnements. Israël a largement maintenu son offensive contre Gaza, avec en ligne de mire les représailles potentielles de l'Iran, du Hamas et du Hezbollah.