Obtenir 40% de réduction
👀 👁 🧿 Tous les regards se tournent vers Biogen, en hausse de +4,56% après la publication de ses résultats.
Notre IA a sélectionné l’action dès mars 2024. Quelles seront les prochaines actions à s'envoler ?
Trouver des actions maintenant

L'horizon se dégage pour un méga-contrat d'Areva en Chine

Publié le 09/01/2018 17:40
Mis à jour le 09/01/2018 17:46
La valorisation du contrat, point d'achoppement entre Areva et son partenaire chinois CNNC - un groupe nucléaire étatique -, fait néanmoins encore l'objet d'ultimes pourparlers selon l'Elysée (Photo ERIC PIERMONT. AFP)

Areva (PA:AREVA) a franchi mardi un pas décisif vers le contrat final pour la construction en Chine d'une usine de traitement de combustibles nucléaires usés, un chantier providentiel pour l'ex-fleuron français de l'atome civil, engagé dans d'âpres négociations avec son partenaire chinois.

Areva et CNNC, le géant étatique du nucléaire en Chine, ont signé mardi à Pékin, en présence du président Emmanuel Macron et de son homologue Xi Jinping, un "protocole d'accord commercial" ouvrant la voie à la conclusion de dix ans de délicates discussions entre les deux groupes.

Pour Paris, la chose est quasiment déjà faite: "Nous avons l'assurance du contrat avec une échéance: sa signature au printemps", s'est avancé le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire.

"Cela représente un montant de 10 milliards d'euros immédiats (pour le groupe français), cela sauvera la filière", s'est-il enthousiasmé.

De fait, ce chantier colossal, qui devrait débuter en 2020 et durer une décennie, est jugé vital pour le nouvel Areva en difficulté, désormais recentré sur la gestion du cycle du combustible.

Chez le groupe français, la tonalité se voulait cependant beaucoup plus prudente: cela représente une "étape importante en vue de la signature d’un contrat en 2018", mais rien n'est encore joué, a insisté un porte-parole d'Areva.

"Les discussions vont se poursuivre dans l'objectif d’arriver à la signature du contrat dans de bonnes conditions pour les deux parties", a-t-il indiqué à l'AFP.

- Bouffée d'air -

L'enjeu est monumental: la future usine franco-chinoise pourrait traiter jusqu'à 800 tonnes de combustibles usés par an, permettant d'en recycler une partie sous forme de "MOX", un mélange de plutonium usagé et d'uranium.

Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

Le site doit être conçu et équipé par Areva, selon les technologies développées sur son site de La Hague (nord-ouest de la France) -- lequel a fait l'objet de visites assidues de la part de responsables chinois.

CNNC s'occuperait lui du gros oeuvre de la construction, avant d'en devenir l'opérateur après sa mise en service attendue vers 2030.

Il s'agira du tout premier site de retraitement en Chine, où la fulgurante expansion du secteur nucléaire soulève la question des déchets radioactifs, pour l'heure stockés dans des piscines temporaires.

La Chine est le premier marché mondial de l'atome civil: le géant asiatique compte actuellement 38 réacteurs en activité ainsi que 20 en construction, soit un tiers des réacteurs en chantier dans le monde, selon la fédération World Nuclear Association.

Ce contrat, s'il se concrétise, apporterait une cruciale bouffée d'air frais pour Areva, qui a connu de graves difficultés financières à la suite d'investissements hasardeux et de la catastrophe de Fukushima.

Le groupe avait dû bénéficier d'une recapitalisation massive de la part de l'Etat, qui a réorganisé la filière nucléaire française: l'activité réacteurs d'Areva vient de passer sous le contrôle d'EDF (PA:EDF), tandis que "New Areva" se recentrait sur le cycle du combustible, de l'extraction d'uranium au retraitement.

En 2015, Areva avait même conclu un protocole d'accord avec CNNC, ouvrant la porte à une entrée du groupe étatique chinois à son capital -- qui ne s'était finalement pas concrétisée, les discussions achoppant sur la représentation du chinois à son conseil d'administration.

- 'Effort sur le prix' -

Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

Sur le projet d'usine de retraitement, après un accord technique, les longues discussions entre Areva et CNNC avaient bloqué l'année passée sur le montant proposé par le Français, jugé beaucoup trop onéreux par la Chine.

Les pourparlers se sont certes accélérés ces dernières semaines, avec plusieurs déplacements à Pékin de dirigeants d'Areva.

"On n'a jamais été aussi proche d'un accord commercial" final, mais la valorisation du contrat fait toujours l'objet d'âpres discussions, soupire-t-on à l'Elysée.

"Pour débloquer les négociations, nous avons fait un effort sur le prix, à la demande des Chinois", a reconnu Bruno Le Maire lui même, qualifiant les pourparlers "d'extraordinairement difficiles".

L'implantation géographique du futur site franco-chinois est par ailleurs sujette aux spéculations et controverses.

Envisagée dans un premier temps, la ville côtière de Lianyungang (est du pays, à 480 km au nord de Shanghai) avait fait marche arrière à l'été 2016 après d'importantes manifestations d'habitants hostiles au projet, inquiets des répercussions environnementales.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés