Les analystes de RBC Capital Markets ont déclaré qu'ils maintenaient une position prudente sur l'or, considérant qu'il était surévalué après avoir atteint des records le mois dernier.
"Nous pensons que l'or est surévalué du point de vue d'un certain nombre de facteurs macroéconomiques clés et qu'il existe des vulnérabilités non réalisées au niveau des piliers de la hausse de l'or", ont déclaré les analystes dans une note.
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"Si nous sommes prudents, c'est surtout parce que nous ne pensons pas que l'or devrait se situer à des niveaux aussi élevés pour l'instant", ont-ils ajouté.
RBC note également que si les mois de mai et juin ont vu des tendances plus stables pour les produits négociés en bourse (ETP) adossés à l'or, elle n'est toujours pas convaincue de l'engagement total des investisseurs. Les investisseurs ont vendu leurs avoirs en or au cours de la hausse des prix, et on n'a pas encore observé de retour durable à l'achat.
La forte demande des banques centrales mondiales a été l'un des principaux moteurs de la récente remontée de l'or. Toutefois, les analystes de RBC estiment que la récente pause dans les achats d'or de la Chine révèle des vulnérabilités potentielles.
"Pour être clair, nous pensons toujours que la demande des banques centrales restera forte, mais il y a des raisons d'être prudent sur le volume à des prix records et après une période de force aussi soutenue", écrivent-ils.
Certains acteurs du marché s'attendent toujours à plus d'une baisse de taux cette année, et utilisent les données économiques publiées pour investir dans l'or. Cependant, les analystes préfèrent rester sur la touche à court terme, anticipant de meilleures opportunités à mesure que les vulnérabilités du marché deviennent apparentes.
Ils soulignent également que les éléments fondamentaux de la reprise, tels que la demande des banques centrales, la demande physique et la demande chinoise, ne sont pas sans risques.
Les analystes citent comme exemple de ces vulnérabilités la pause dans les achats de la Chine après une série d'achats de 18 mois.
Bien qu'ils ne soient pas baissiers quant à la demande pure et simple des banques centrales en 2024, ils restent prudents compte tenu des prix records et des achats substantiels réalisés jusqu'à présent.
L'enquête menée par le Conseil mondial de l'or auprès des banques centrales indique que 68 % d'entre elles s'attendent à ce que leurs réserves d'or restent inchangées au cours des 12 prochains mois, mais que 81 % pensent que leurs avoirs totaux augmenteront.