Les analystes de la Bank of America (NYSE:BAC) prévoient une hausse potentielle du prix de l'or, avec des estimations atteignant 3 000 dollars l'once dans les 12 à 18 prochains mois. Toutefois, ils reconnaissent que les flux actuels du marché ne soutiennent pas nécessairement ce prix.
BofA explique que l'atteinte des 3 000 dollars dépend d'une augmentation de la demande non commerciale. Elle estime qu'une baisse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale pourrait déclencher cette demande, ce qui entraînerait un afflux de capitaux dans les ETF adossés à l'or physique et une augmentation des volumes de transactions.
Les achats des banques centrales sont un autre facteur clé. "Les achats continus des banques centrales sont également importants, et la volonté de réduire la part de l'USD dans les portefeuilles de change entraînera probablement une augmentation des achats d'or par les banques centrales", indique BofA.
Cette évolution est motivée par le statut de l'or en tant que réserve de valeur à long terme, couverture contre l'inflation et diversification efficace des portefeuilles.
Le modèle de BofA prend en compte différents facteurs, notamment la production minière, l'or recyclé et la demande de bijoux. Toutefois, pour estimer un prix de marché équilibré, il faut également tenir compte de la demande d'investissement. Actuellement, les achats non commerciaux soutiennent un prix moyen de 2200 dollars l'once depuis le début de l'année. Une augmentation significative pourrait pousser les prix vers 3 000 dollars.
Le rapport met en évidence une enquête récente du Conseil mondial de l'or indiquant que les banques centrales ont l'intention d'acheter davantage d'or. Cette tendance s'aligne sur les préoccupations croissantes concernant la fragilité du marché du Trésor américain, ce qui pourrait inciter les banques centrales et les investisseurs privés à se diversifier davantage dans le secteur de l'or.
Bien qu'un effondrement du marché du Trésor ne soit pas le scénario de base de BofA, l'entreprise reconnaît qu'il s'agit d'un risque potentiel. "Dans ce scénario, l'or pourrait chuter dans un premier temps en raison de liquidations massives, mais il devrait ensuite s'apprécier", concluent-ils.