Le tribunal correctionnel de Paris a décidé de repousser de quelques semaines son jugement prévu vendredi concernant l'ancien PDG de Vivendi Universal (VU) Jean-Marie Messier, poursuivi pour des malversations présumées, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
A l'issue du procès qui s'était déroulé du 2 au 25 juin, la 11e chambre du tribunal, présidée par Noël Miniconi, avait mis son jugement en délibéré au 19 novembre, mais pour des raisons techniques, elle a décidé de le repousser.
Elle devrait annoncer la nouvelle date du délibéré vendredi.
Jean-Marie Messier est soupçonné de malversations à la tête de Vivendi Universal. A l'audience, le ministère public avait requis sa relaxe, ainsi que celle de ses six coprévenus.
Outre M. Messier, des cadres, ex-cadres de VU et un responsable d'établissement financier avaient comparu pour répondre de différents délits: manipulation de cours, diffusion d'information fausse ou trompeuse, abus de bien social, délit d'initité au début des années 2000.
A cette époque, tout réussissait à Jean-Marie Messier, lancé dans une folle course de cessions et acquisitions pour créer un empire mondial de la communication.
Mais en juillet 2002, le mythe s'écroule: malgré une communication euphorique de son PDG, les marchés se rendent compte que VU est assommé par une dette de 35 milliards d'euros. Son cours de Bourse chute brutalement. Jean-Marie Messier finit par démissionner.
En juin dernier, l'un des trois avocats de l'ex-icône du capitalisme français, Me Pascal Wilhelm, avait réclamé la "réhabilitation" de M. Messier, qui selon lui a été "sali" et a "subi la calomnie", voire un "lynchage médiatique".