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Norvège: le fonds souverain, une tirelire à dépenser avec modération

Publié le 08/09/2017 11:42
Mis à jour le 08/09/2017 12:02
La ministre norvégienne des Finances Siv Jensen, lors d'une présentation d'un rapport d'activité du fonds souverain du pays, le 4 avril 2014 (Photo AAS, ERLEND. NTB SCANPIX)
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La ministre norvégienne des Finances Siv Jensen, lors d'une présentation d'un rapport d'activité du fonds souverain du pays, le 4 avril 2014 (Photo AAS, ERLEND. NTB SCANPIX)

La Norvège, où se tiennent des législatives lundi, possède le plus gros fonds souverain au monde, une tirelire de près de 1.000 milliards de dollars, bien utile pour affronter les lendemains difficiles et financer les promesses électorales.

Comment un pays de 5,3 millions de personnes s'est-il doté du plus gros fonds souverain au monde?

En étant cigale moins que fourmi. L'idée, altruiste, est que le pétrole est une ressource naturelle quasi providentielle qui appartient au peuple norvégien et qui doit aussi pouvoir bénéficier aux générations futures. Le jour où les gisements d'hydrocarbures seront taris, les Norvégiens continueront d'en récolter les fruits grâce aux gains financiers dégagés par le Fonds de pension gouvernemental global, son nom officiel.

Ce fonds a été créé en 1990 mais il faut attendre mai 1996 pour que le gouvernement l'abonde avec un modeste chèque de moins de 2 milliards de couronnes (environ 305 millions de dollars). Il recueille aujourd'hui tous les revenus pétroliers publics (taxes, gains liés aux participations directes de l'État dans les gisements d'hydrocarbures, dividendes de Statoil (OL:STL), compagnie publique à 67%).

C'est "open bar" pour les hommes politiques?

Absolument pas. En 2001, la Norvège a décidé que le fonds pouvait servir à des fins budgétaires, mais dans un cadre bien défini. Le gouvernement est en fait autorisé à utiliser le rendement estimé du fonds, pas la cagnotte elle-même, précisément pour éviter que celle-ci ne fonde comme peau de chagrin.

Ce rendement estimé, initialement fixé à 4%, a été ramené cette année à 3% par le gouvernement de droite sortant. Les partis politiques se sont généralement rangés derrière ce chiffre (après inflation et coûts de gestion), jugé plus réaliste pour les futures performances des investissements financiers.

Pour la première fois depuis l'an dernier, le gouvernement puise davantage dans le fonds qu'il n'y place en raison de la baisse des revenus pétroliers, recul du baril oblige. Même si Oslo a cessé de facto d'épargner, ça n'empêche pas nécessairement le bas de laine de continuer de grossir grâce au rendement de ses investissements et aux effets de change, parfois favorables.

Comment gérer tant d'argent?

C'est la banque centrale norvégienne qui est chargée de gérer le fonds. Celui-ci est surtout investi en actions (65,1% à la fin du 2e trimestre): avec des participations dans près de 9.000 entreprises, il contrôle 1,3% de la capitalisation boursière mondiale, y compris 2,3% de la capitalisation européenne. Il possède aussi beaucoup d'obligations (32,4% de son portefeuille) et se développe progressivement dans l'immobilier (2,5% des actifs).

Tous ces placements sont réalisés hors de Norvège pour éviter une déstabilisation de l'économie nationale.

Ils obéissent à des règles éthiques dictées par les pouvoirs publics. Sont notamment bannis les entreprises coupables de violations graves des droits de l'Homme ou de graves dommages environnementaux, les fabricants d'armes "particulièrement inhumaines" ou encore les producteurs de tabac et les sociétés tirant une grande part de leur activité de l'exploitation du charbon.

Plus de 130 groupes, dont des géants comme Airbus (PA:AIR), Boeing (NYSE:BA), British American Tobacco (LON:BATS) ou encore Wal Mart, sont ainsi privés de ses investissements, et une douzaine d'autres sont sous observation.

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