(Reuters) - Au moins 50 personnes ont été tuées dans le centre de la Birmanie dans une frappe aérienne menée par l'armée contre un rassemblement d'opposants à la junte, ont rapporté des médias et des membres d'un mouvement local de résistance au gouvernement militaire.
Citant des habitants de la région de Sagaing, l'antenne locale de la BBC, Radio Free Asia (RFA) et le site d'information Irrawaddy ont rapporté qu'entre 50 et 100 personnes, dont des civils, ont péri dans l'attaque.
Reuters n'a pas pu confirmer dans l'immédiat ces informations. Aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès du porte-parole de la junte.
Le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, a fermement condamné cette attaque et demandé à ce que les responsables soient traduits devant la justice, a déclaré son porte-parole, réitérant son appel à ce que l'armée "mette un terme à sa campagne de violence contre la population birmane à travers le pays".
La Birmanie est en crise depuis le coup d'Etat de février 2021, des milices ethniques et des groupes de résistance menant des attaques pour contester la prise de pouvoir de l'armée, laquelle répond par des frappes aériennes et des opérations avec armes lourdes.
Un membre d'une milice locale opposée à la junte, les Forces de défense de la population (PDF), a déclaré à Reuters que des avions de chasse ont ciblé une cérémonie marquant l'ouverture de locaux des PDF.
S'exprimant sous couvert d'anonymat, il a ajouté que le bilan était pour l'heure toujours inconnu, alors que toutes les victimes n'avaient pas encore été retrouvées.
La junte, visée par des sanctions occidentales, nie commettre des atrocités contre les civils et assure combattre des "terroristes" déterminés selon elle à déstabiliser le pays.
(Reportage de Reuters; version française Jean Terzian)