Investing.com - Le pétrole poursuit sa hausse depuis une semaine en raison d'une offre restreinte et d'un renforcement de la demande. En effet, le marché de l'or noir a changé de direction depuis l'arrivée de l'ouragan Ida sur les côtés américaines.
Ce dernier avait obligé les producteurs locaux à arrêter leurs plateformes pétrolières et de réduire leur capacité d'extraction ce qui a provoqué un manque important au niveau de l'offre et par extension une hausse des prix.
Goldman Sachs voit un pétrole à 90 dollars
Les analystes de Goldman Sachs (NYSE:GS), ont relevé leurs prévisions de fin d'année sur le pétrole brut à 90 dollars le baril, contre une précédente prévision de 80 dollars, citant les effets de la tempête et la hausse de la demande, notamment en Asie. Selon les analystes, Ida devrait s'avérer être l'ouragan le plus haussier de l'histoire des États-Unis, annulant la hausse de la production de l'OPEP+ depuis juillet.
Cette hausse n'a d'ailleurs pas fait l'effet escompté vu la lenteur avec la laquelle elle a été déployée. En effet, plusieurs membre de l'OPEC+ ont trouvé du mal a augmenter leur production aux niveaux convenus à cause des maintenances ou simplement du manque d'investissements.
Dans le même temps, la demande mondiale de pétrole converge à nouveau vers les niveaux d'avant l'ouragan. La congestion du trafic en Chine s'est rapidement rétablie après un creux estival. La baisse des vols mondiaux induite par le variant delta a été plus faible que ce que les analystes craignaient initialement.
Le pétrole trouve un soutien dans une offre limitée et une demande forte
Robbie Fraser, responsable mondial de la recherche et de l'analyse chez Schneider Electric (PA:SCHN) explique que pour la quasi-totalité de l'année, le marché du brut a été "biaisé vers une offre insuffisante".
Maintenant c'est également la demande qui participe au resserrement du marché. "On craint que l'offre ne se resserre encore davantage avec le refroidissement des températures dans l'hémisphère nord."
Fraser a ajouté que les prix élevés du gaz naturel liquide et des autres combustibles fossiles sont un facteur exceptionnel qui changent la donne avec l'arrivée de l'hiver. "Cela devrait rendre les options alternatives comme le diesel, le mazout et le propane beaucoup plus attrayantes si les acheteurs ont une certaine flexibilité dans les options de chauffage."
Selon les analystes de BCA Research, les contrats à terme sur le gaz naturel, continueront d'augmenter de manière importante. "La probabilité accrue d'un deuxième épisode La Niña cet hiver incitera les acheteurs de gaz à rechercher des approvisionnements sur les marchés".