Investing.com – L’OPEP a surpris le marché hier en annonçant une baisse de la production de 1 million de barils par jour, ce qui a largement soutenu le prix du pétrole.
Cependant, cette décision a reçu un accueil mitigé de la part des analystes, comme en témoignent les réactions de deux des plus grandes banques d’investissement américaine, Goldman Sachs (NYSE:GS) et Morgan Stanley (NYSE:MS), la première ayant rehaussé ses prévisions pour le pétrole suite aux annonces de l’OPEP, tandis que l’autre les a abaissées.
Goldman Sachs a en effet déclaré lundi :
« Comme nous l'avons indiqué, l'OPEP+ dispose d'un pouvoir de fixation des prix très important par rapport au passé, et la réduction surprise d'aujourd'hui est conforme à sa nouvelle doctrine qui consiste à agir de manière préventive, dans la mesure du possible, sans perdre de parts de marché significatives ».
Prévoyant « que les réductions russes se prolongeraient jusqu'au second semestre 2023 », la banque a abaissé ses « prévisions de production de l'OPEP+ pour la fin de 2023 de 1,1 million de barils par jour ».
En ce qui concerne les prévisions pour le prix du pétrole, GS a indiqué qu’en « intégrant cette offre nettement plus faible de l'OPEP+, une demande légèrement plus faible et la modeste libération du SPR français, nous avons relevé nos prévisions pour le Brent de 5 $/b à 95 $/b (contre 90 précédemment) pour décembre 2023, et à 100 $ (contre 97) pour décembre 2024 ».
De son côté, la banque Morgan Stanley s’est montrée méfiante vis-à-vis de la décision de l’OPEP, estimant qu’elle « révèle quelque chose, elle donne un signal de notre situation sur le marché du pétrole », soulignant que « quand la demande explose... alors l'OPEP n'a pas besoin de réduire la production ».
Dans ce contexte, MS a abaissé ses prévisions pour le Brent à 85 $ au lieu de 90 $ pour le T2, et à 90$ au lieu de 95 $ pour le T3, puis à 87.5 $ contre 95 $ précédemment pour le T4.
Pour 2024, la banque prévoit désormais un baril de Brent à 85 $, contre 95$ dans ses précédentes prévisions.