Par Peter Nurse
Investing.com -- Les prix du pétrole ont grimpé en flèche mardi alors que le rapport sur l'inflation américaine, plus frais que prévu, a ravivé l'espoir d'un atterrissage en douceur de l'économie américaine, s'ajoutant à diverses perturbations de l'offre.
Vers 09h35 ET (14h35 GMT), les contrats à terme sur le brute américain s'échangeaient en hausse de 2,5% à 74,97 dollars le baril, tandis que le contrat sur le Brent augmentait de 2,4% à 79,87 dollars le baril.
Les deux indices de référence continuent de rebondir après avoir atteint la semaine dernière leurs plus bas niveaux depuis décembre 2021, en raison des craintes qu'une éventuelle récession mondiale ne frappe la demande de pétrole.
{{ecl-733||L'inflation globale} aux États-Unis a diminué plus que prévu en novembre pour atteindre son plus bas niveau de l'année, avec les prix à la consommation en hausse de 0,1 % par rapport à octobre, soit une augmentation de 7,1 % par rapport à l'année précédente.
L'inflation a maintenant baissé pendant cinq mois consécutifs, ce qui suggère que les hausses de prix ont atteint un sommet, permettant aux acteurs du marché de prévoir une trajectoire plus basse pour les taux d'intérêt américains à l'avenir. Cela devrait aider l'économie américaine à éviter une profonde récession, stimulant la demande d'énergie de la plus grande économie du monde.
L'effondrement du dollar américain a également stimulé le marché du brut, l'indice du dollar ayant chuté de 1,4 % pour atteindre son niveau le plus bas depuis fin juin. Le brut étant libellé en dollars, sa faiblesse rend la matière première moins chère pour les acheteurs étrangers.
Le marché du brut avait commencé la journée sur une note positive car le pipeline Keystone, appartenant à TC Energy, est resté fermé après une fuite la semaine dernière, privant le marché américain de 620 000 barils par jour de brut canadien.
Le moment de la reprise de l'approvisionnement est incertain, car TC Energy n'a pas encore soumis le plan de redémarrage nécessaire à la reprise de l'exploitation du pipeline Keystone.
La fermeture de l'oléoduc devrait se refléter dans les derniers stocks de brut américains, les derniers chiffres de l'organisme industriel American Petroleum Institute étant attendus plus tard mardi avant les données officielles de la Energy Information Administration mercredi.
En outre, les volumes d'exportation des ports russes de la mer Baltique et de la mer Noire devraient diminuer ce mois-ci après l'entrée en vigueur de l'interdiction de l'Union européenne et du plafonnement des prix du G7 au début du mois.
D'un autre côté, la demande chinoise suscite des inquiétudes après que les dirigeants du pays aient reporté une importante réunion de politique économique, dans ce qui semble être un moment de réflexion sur un assouplissement rapide des restrictions COVID-19 du pays.
La Chine a supprimé certaines de ses restrictions COVID strictes au cours de la semaine dernière, stimulant les attentes de croissance de la demande de pétrole de la part du plus grand importateur de brut au monde, mais les infections ont ensuite bondi.
Les traders se tourneront vers la publication du rapport mensuel de l'OPEP plus tard dans la session, car il contiendra de nouvelles prévisions pour la demande et l'offre mondiales de pétrole.