Investing.com -- Les prix du pétrole ont augmenté ce vendredi, en voie d'enregistrer un gain hebdomadaire, en raison des prévisions selon lesquelles la Russie réduira son offre au cours de la nouvelle année, tandis qu'une tempête hivernale frappe une grande partie des États-Unis.
Vers 05h05 ET (10h05 GMT), le WTI s'échangeaient en hausse de 2,1% à 79,14$ le baril, tandis que le Brent a augmenté de 2,8% à 83,27$ le baril.
Les indices de référence du brut sont en passe d'afficher un deuxième gain hebdomadaire consécutif, avec une hausse de 4,6 % pour le Brent et de 5,6 % pour le WTI, rebondissant après avoir atteint un plus bas d'un an au début du mois, les craintes de récession ayant pesé sur le marché.
Les commentaires du vice-premier ministre russe Alexandre Novak, qui a déclaré dans une interview à la chaîne de télévision Rossiya-24 que Moscou pourrait réduire sa production de pétrole de 500 000 à 700 000 barils par jour en réponse au plafonnement des prix des exportations de brut russe par le Groupe des Sept, ont soutenu le marché ce vendredi.
Le marché attend la réponse de la Russie à l'introduction de la politique de plafonnement des prix, qui a imposé un plafond de 60 dollars le baril aux exportations de brut russe, en essayant de réduire les flux de revenus de Moscou alors qu'elle mène sa guerre en Ukraine, tout en maintenant l'approvisionnement du marché mondial.
Le président Vladimir Poutine a déclaré jeudi qu'il signerait lundi ou mardi un décret sur la réponse de la nation au plafonnement des prix.
Il convient également de noter que la première grande tempête hivernale de la saison a frappé une grande partie des États-Unis, entraînant l'annulation de milliers de vols et risquant de perturber les plans de voyage des automobilistes à l'approche des vacances.
Cette situation devrait entraîner une baisse de la demande d'essence et de carburant pour réacteur, mais pourrait également stimuler la demande de fioul domestique, ce qui rend l'impact global difficile à évaluer à ce stade.
Pourtant, le pétrole devrait terminer une année volatile en n'augmentant que modestement, car la flambée des cas de COVID-19 en Chine, le plus grand importateur de brut au monde, et les craintes d'une récession mondiale dans le sillage des hausses agressives des taux d'intérêt ont limité les gains de prix du pétrole.
"Le plus grand joker du marché pétrolier est la Chine et l'optimisme est toujours de mise quant à la poursuite de la réouverture et à l'augmentation de la demande", a déclaré Edward Moya, analyste chez OANDA.
Par Peter Nurse