ATHENES (Reuters) - La Grèce a commencé à assouplir vendredi les restrictions qu'elle avait imposées sur les transferts d'argent à l'étranger des entreprises, permettant ainsi le déblocage d'importations qui avaient été retenues après la décision prise le mois dernier par Athènes de mettre en place des contrôles de capitaux.
"La limite quotidienne (sur les transferts d'argent) est passée de 50.000 à 100.000 euros", a dit à des journalistes Yannis Stournaras, gouverneur de la banque centrale grecque, précisant que cela couvrait près de 70% des demandes.
Les entreprises grecques ont été affectées par les limites imposées sur les transferts d'argent à l'étranger, pourtant nécessaires au paiement des importations de matières premières dont elles ont besoin.
Elles ont dû passer par une commission spéciale pour pouvoir payer les fournisseurs étrangers.
Selon Yannis Stournaras, les conditions d'activité des entreprises s'améliorent, ajoutant que les autorités entendaient résoudre tout problème encore en suspens au cours des 10 prochains jours.
"S'agissant des autorisations, nous sommes désormais très proches du taux d'importations mensuelles qu'enregistrait la Grèce avant la crise", a-t-il dit.
Les établissements bancaires ont rouvert lundi en Grèce et le gouvernement a entamé les remboursements dus à la Banque centrale européenne (BCE) et au fonds monétaire international (FMI), témoignant d'un timide retour à la normale à Athènes après l'accord en vue d'un troisième plan d'aide.
La fermeture pendant trois semaines des banques a coûté trois milliards d'euros aux entreprises grecques, a dit mardi Constantinos Michalos, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Athènes.
(Lefteris Papadimas, Benoit Van Overstraeten pour le service français)