La prise de contrôle par Saint-Gobain du chimiste suisse de la construction, Sika, suscite bien des complications. Dès son annonce, lundi, la direction du groupe avait récusé ce projet soutenu par les actionnaires familiaux (majoritaires en voix), les Burkard, faisant ainsi chuter le titre. Ce matin, les Burkard ont contre-attaqué en demandant la révocation du président de Sika et de deux autres administrateurs.
En attendant, à la Bourse de Zurich, l'action Sika n'en finit pas de reculer : après une chute de près de 22% lundi, à l'annonce de la prise de contrôle de Saint-Gobain désapprouvée par sa direction, l'action Sika qui perdait encore 3,7% hier abandonne encore près de 2% ce matin, à 2.865 francs.
Sika a donc perdu plus de 26% de sa valeur depuis l'annonce du projet de prise de contrôle par Saint-Gobain, le 8 décembre, soit plus de 1.000 francs par action ou 2,2 milliards de francs suisses (1,8 milliard d'euros environ).
A Paris, l'action Saint-Gobain reste quasi-neutre à 33,6 euros dans un marché parisien à l'équilibre. Elle a cependant perdu près de 10% de sa valeur depuis l'annonce de l'opération, lundi.
Rappelons que le 8 décembre dernier, Saint-Gobain a annoncé son projet de racheter la société de portefeuille Schenker Winkler Holding AG qui, aux mains de la famille fondatrice Burkard, contrôle 16,1% du capital et 52,4% des droits de vote de Sika. Le prix payé étant de 2,75 milliards de francs suisses (grosso modo, le tiers de la capitalisation de Sika à cette date, sans tenir compte d'une prime de contrôle), soit environ 2,3 milliards d'euros.
Ce même jour, la direction et le conseil d'administration de Sika a déasapprouvé ce projet dont elle n'avait pas été tenue au courant. 'Le conseil d'administration n'identifie pas la logique industrielle de l'opération, ni de synergies significatives pour Sika', pouvait-on lire, l'instance craignant même que ce rapprochement partiel (sans OPA sur le solde du capital) ne détruise de la valeur pour les porteurs de titres Sika.
Manifestement, les Burkard ont très mal pris la fronde du management : ce matin, Schenker Winkler Holding AG a exigé de la direction de Sika l'organisation d'une assemblée générale extraordinaire dont l'objet n'est autre que de débarquer trois administrateurs, dont le président.
Aux termes de ce courrier, le holding familial propose de révoquer Paul Hälg, le président du conseil d'administration, Monika Ribar et Daniel Sauter, et d'en nommer deux de plus, Chris Tanner et Max Roesle, ce dernier étant proposé en tant que nouveau président. Le holding demande aussi que Willi Leimer soit nommé au comité des rémunérations.
Notons que le conseil d'administration de Sika compte 9 membres au total, dont Urs Burkard et Willi Leimer. Notons aussi que la direction générale n'est, à ce stade, pas concernée.
Le conseil d'administration de Sika n'a, à cette heure, pas encore pris de décision et commentera cette prise de position en temps voulu.
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En attendant, à la Bourse de Zurich, l'action Sika n'en finit pas de reculer : après une chute de près de 22% lundi, à l'annonce de la prise de contrôle de Saint-Gobain désapprouvée par sa direction, l'action Sika qui perdait encore 3,7% hier abandonne encore près de 2% ce matin, à 2.865 francs.
Sika a donc perdu plus de 26% de sa valeur depuis l'annonce du projet de prise de contrôle par Saint-Gobain, le 8 décembre, soit plus de 1.000 francs par action ou 2,2 milliards de francs suisses (1,8 milliard d'euros environ).
A Paris, l'action Saint-Gobain reste quasi-neutre à 33,6 euros dans un marché parisien à l'équilibre. Elle a cependant perdu près de 10% de sa valeur depuis l'annonce de l'opération, lundi.
Rappelons que le 8 décembre dernier, Saint-Gobain a annoncé son projet de racheter la société de portefeuille Schenker Winkler Holding AG qui, aux mains de la famille fondatrice Burkard, contrôle 16,1% du capital et 52,4% des droits de vote de Sika. Le prix payé étant de 2,75 milliards de francs suisses (grosso modo, le tiers de la capitalisation de Sika à cette date, sans tenir compte d'une prime de contrôle), soit environ 2,3 milliards d'euros.
Ce même jour, la direction et le conseil d'administration de Sika a déasapprouvé ce projet dont elle n'avait pas été tenue au courant. 'Le conseil d'administration n'identifie pas la logique industrielle de l'opération, ni de synergies significatives pour Sika', pouvait-on lire, l'instance craignant même que ce rapprochement partiel (sans OPA sur le solde du capital) ne détruise de la valeur pour les porteurs de titres Sika.
Manifestement, les Burkard ont très mal pris la fronde du management : ce matin, Schenker Winkler Holding AG a exigé de la direction de Sika l'organisation d'une assemblée générale extraordinaire dont l'objet n'est autre que de débarquer trois administrateurs, dont le président.
Aux termes de ce courrier, le holding familial propose de révoquer Paul Hälg, le président du conseil d'administration, Monika Ribar et Daniel Sauter, et d'en nommer deux de plus, Chris Tanner et Max Roesle, ce dernier étant proposé en tant que nouveau président. Le holding demande aussi que Willi Leimer soit nommé au comité des rémunérations.
Notons que le conseil d'administration de Sika compte 9 membres au total, dont Urs Burkard et Willi Leimer. Notons aussi que la direction générale n'est, à ce stade, pas concernée.
Le conseil d'administration de Sika n'a, à cette heure, pas encore pris de décision et commentera cette prise de position en temps voulu.
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