KHARTOUM (Reuters) - Les forces de sécurité soudanaises ont fait usage dimanche à Khartoum de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes pour disperser des manifestants venus protester contre les militaires depuis le coup d'Etat du 25 octobre.
En dépit du rétablissement du Premier ministre Abdalla Hamdok dans ses fonctions, les manifestations se poursuivent au Soudan pour réclamer l'absence de toute implication de l'armée dans le gouvernement.
A l'occasion du troisième anniversaire du renversement d'Omar al-Bachir en 2019, les manifestants se dirigeaient vers le palais présidentiel. Certains manifestants ont couru dans les rues adjacentes pour tenter d'échapper au gaz lacrymogène.
Dans la matinée de dimanche, les forces de sécurité avaient été déployées pour bloquer des ponts permettant d'accéder à la capitale soudanaise. Les principales artères menant à l'aéroport et au quartier général de l'armée étaient aussi bloquées par l'armée. Des forces de sécurité et des troupes paramilitaires ont été également massivement déployées autour du palais présidentiel.
Samedi soir, Abdalla Hamdok a appelé à ne pas menacer la stabilité et l'unité du pays pour ne pas fragiliser la révolution soudanaise.
(Reportage Khalid Abdelaziz et Nafisa Eltahir, version française Matthieu Protard)