🚀 L’IA ProPicks rapporte +34,9%!Lire plus

Terrorisme, économie: Poutine en partenaire incontournable à Saint-Pétersbourg

Publié le 16/06/2016 08:34
Le président russe Vladimir Poutine (deuxième à droite) rencontre Nicolas Sarkozy (à gauche) le 15 juin 2016 à Saint-Petersbourg (Photo MIKHAIL KLIMENTYEV. SPUTNIK)
SHEL
-
SCHN
-
SOGN
-
TTEF
-
JCDX
-

Le président russe Vladimir Poutine (deuxième à droite) rencontre Nicolas Sarkozy (à gauche) le 15 juin 2016 à Saint-Petersbourg (Photo MIKHAIL KLIMENTYEV. SPUTNIK)

Lutte antiterroriste, échanges commerciaux: le président russe Vladimir Poutine devrait se poser jeudi en partenaire incontournable des Occidentaux en dépit des sanctions qu'ils lui imposent, devant des investisseurs étrangers réunis à Saint-Pétersbourg dont la Russie a besoin pour sortir de la crise.

Avec pour invités le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, le Premier ministre italien Matteo Renzi et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon, le Forum économique international de Saint-Pétersbourg, voulu par le Kremlin comme un "Davos russe", constitue cette année pour la Russie un moyen de s'afficher moins isolée au moment où la récession la frappant semble toucher à sa fin.

Une ombre sportive, inhabituelle pour cet événement, plane cependant entre les violences des hooligans russes à l'Euro de foot et la possible suspension vendredi des athlètes russes des JO de Rio.

Mais après deux ans de crise ukrainienne, un certain dialogue a été renoué avec les pays européens et les Etats-Unis dans le domaine de la lutte anti-terroriste. Moins d'une semaine après le carnage dans un club gay d'Orlando (49 morts), Vladimir Poutine doit s'entretenir jeudi de la lutte contre les jihadistes de l'Etat islamique et du conflit syrien avec Ban Ki Moon, accompagné de l'émissaire des Nations Unies en Syrie Staffan de Mistura.

L'essentiel de ce rendez-vous des investisseurs s'annonce dominé par les relations commerciales avec l'Union européenne, mises à mal par plus de deux ans d'échange de sanctions respectives causées par l'annexion de la Crimée puis la rébellion prorusse dans l'Est ukrainien.

La venue de M. Juncker, la première depuis sa prise de fonction, a été très commentée à Moscou au moment où les pays européens se préparent à des discussions houleuses concernant une prolongation des mesures de rétorsion visant Moscou avant leur expiration fin juillet.

Le Premier ministre italien Matteo Renzi, qui a émis des réserves contre les sanctions, sera vendredi l'invité du forum, à la tête d'une importante délégation.

L'ancien président français Nicolas Sarkozy, chef de file du parti de droite Les Républicains, doit s'exprimer jeudi devant les investisseurs après avoir rencontré la veille M. Poutine. Avant de s'envoler pour Saint-Pétersbourg, M. Sarkozy a prôné mercredi une "levée progressive des sanctions" et a estimé que nul n'avait besoin d'une "nouvelle Guerre froide".

M. Juncker a déjà prévenu que sa visite ne marquait pas de "changement d'attitude" de l'UE et les responsables européens ont fait savoir qu'une prorogation pour six mois de l'ensemble des mesures punitives en vigueur était à prévoir.

Bruxelles continue de lier toute levée des sanctions à l'application des accords de paix de Minsk pour l'Est de l'Ukraine, qui se heurte notamment à l'organisation d'élections locales en zone séparatiste.

De son côté, la Russie a imposé un embargo sur la plupart des produits alimentaires occidentaux qui pénalise lourdement les agriculteurs européens et qu'elle a déjà menacé de prolonger jusque fin 2017.

- Contrat gazier -

La visite de M. Juncker vise à établir "des ponts" avec Moscou, a expliqué sur Twitter une porte-parole de la Commission, Mina Andreeva.

Le conseiller du Kremlin Iouri Ouchakov a jugé cette rencontre "très importante", assurant que les difficultés actuelles seraient discutées "franchement".

Les sanctions, qui visent aussi bien la finance que la production d'hydrocarbures ou la défense, constituent un frein considérable pour l'économie russe au moment où elle semble approcher de la fin de la récession actuelle, la plus longue depuis l'arrivée au Kremlin de Vladimir Poutine en 2000.

Affaiblie par la chute des prix du pétrole, la Russie craint désormais de s'engluer dans une stagnation et multiplie les promesses de réformes structurelles pour attirer les investisseurs et dynamiser son économie.

Les chefs d'entreprises européens, très critiques des sanctions contre une Russie où ils ont considérablement investi, ne cachent pas leur volonté de reprendre les affaires de manière plus active.

Si les Américains restent peu nombreux, les patrons de plusieurs groupes de premier plan sont attendus, comme les français Total (PA:TOTF), Société Générale (PA:SOGN), JCDecaux (PA:JCDX) et Schneider Electric (PA:SCHN).

Avant de recevoir M. Juncker, M. Poutine doit signer un important contrat pour la construction d'une usine de liquéfaction du gaz en Russie avec le directeur général de la compagnie énergétique anglo-néerlandaise Royal Dutch Shell (AS:RDSa), Ben van Beurden.

Selon un sondage publié mardi par l'Association of European Business (AEB), qui regroupe un grand nombre d'entreprises étrangères présentes en Russie, et l'institut Gfk, 70% des entreprises interrogées prévoient une hausse de leur chiffre d'affaires cette année, mais 87% citent les sanctions comme affectant leur activité.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés