La Grèce a adopté jeudi soir en procédure d'urgence un projet de loi sur la réforme du code des impôts et la réduction du secteur public, dicté par ses créanciers UE et FMI, ce qui permet au pays de s'assurer du prochain versement des prêts.
Le projet a été adopté par la majorité de la coalition gouvernementale, droite et socialistes, dirigée par le Premier ministre conservateur Antonis Samaras, selon une source parlementaire.
Le principal parti de l'opposition, la Gauche radicale Syriza, ainsi que les quatre autres partis parlementaires ont voté contre ce projet de loi, qui constitue la dernière étape pour que la Grèce remplisse ses engagements vis-à-vis ses créanciers.
L'adoption du projet était un préalable pour le versement d'une nouvelle tranche d'aide de 2,5 milliards d'euros à la Grèce par la zone euro la semaine prochaine.
La nouvelle loi instraure un code de procédure fiscale plus strict et complète la loi votée le 18 juillet sur la réduction du secteur public dont la mise en oeuvre a débuté cette semaine avec la mise en disponibilité de plusieurs milliers d'agents.
Mercredi, le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem a indiqué que "que la Grèce avait mis en oeuvre de façon satisfaisante les actions prioritaires requises pour le prochain versement" du programme d'assistance financière, "à l'exception d'une action dont l'adoption par le Parlement grec devrait avoir lieu le jeudi 25 juillet".
"Quand ce processus sera conclu de manière satisfaisante", le fonds de secours de la zone euro "sera autorisé à verser la première partie de la prochaine tranche, d'un montant de 2,5 milliards d'euros", a dit M. Dijsselbloem.
Le 8 juillet, les Européens et le FMI avaient donné leur accord pour débloquer une nouvelle tranche des prêts d'un total de 6,8 milliards d'euros en faveur de la Grèce, dont 2,5 milliards d'euros versés par la zone euro via son fonds de soutien fin juillet.
Outre les 2,5 milliards du fonds de soutien de la zone euro, la nouvelle tranche comprend 1,5 milliard que doivent fournir les banques centrales des pays européens en restituant à Athènes des intérêts sur la dette grecque.
A cela, doivent s'ajouter 1,8 milliard d'euros du FMI, dont le conseil d'administration doit se prononcer fin juillet, et un milliard provenant à égalité du fonds de secours et des banques centrales en octobre.