La Bourse de New York a terminé la séance en baisse lundi, dans un marché peu animé en raison d'un jour semi-férié aux Etats-Unis et prudent face aux perspectives économiques mondiales: le Dow Jones a reculé de 0,19% et le Nasdaq de 0,76%.
Selon des chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a perdu 26,50 points à 13.583,65 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 23,84 points à 3.112,35 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a lâché 0,35% (-5,05 points) à 1.455,88 points.
Les volumes étaient "assez faibles en raison du Colombus Day", jour semi-férié aux Etats-Unis rappelant la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, et dans ce contexte, Wall Street "a suivi la tendance à la baisse des autres marchés" dans le monde, a souligné Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.
Parmi les principales raisons marquant ce recul figure selon lui "la révision à la baisse de la croissance asiatique par la Banque mondiale".
Selon l'institution internationale, la croissance chinoise, deuxième économie de la planète, ne devrait en effet être que de 7,7% cette année, contre 9,3% l'an dernier.
Et ce ralentissement en Chine devrait entraîner dans son sillage l'ensemble des pays en développement de l'Asie de l'Est et du Pacifique, dont la croissance plafonnera à 7,2% cette année, soit un point de moins que l'an dernier.
Parallèlement, les investisseurs surveillaient l'issue d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro.
Alors que le Mécanisme européen de stabilité (MES), le principal instrument financier anti-crise de la région, est officiellement entré en vigueur, les opérateurs guettent des évolutions sur l'Espagne, qui se montre toujours réticente à demander un plan de secours global, et sur la Grèce, qui attend toujours le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide.
"C'est un moment important pour le marché car si les tentatives de sauvetage sont un succès, ce sera la confirmation que l'euro est vraiment destiné à rester", a souligné M. Cardillo.
Les opérateurs se réservaient par ailleurs avant le début de la saison des résultats trimestriels, que doit lancer Alcoa (+0,33% à 9,12 dollars) mardi. Alors que les bénéfices des entreprises sont attendus en baisse de façon générale, ils "anticipent un léger recul du marché", a noté M. Cardillo.
"La contre-performance" d'Apple, la plus importante capitalisation boursière au monde, "pèse aussi sur les marchés", a souligné Gregori Volhokine, de Meeschaert New York.
Le titre a reculé de 2,21% à 638,17 dollars car les observateurs "se demandent s'il n'y a pas un risque d'approvisionnement pour les nouveaux produits" de la marque à la pomme, a noté le stratège.
Les courtiers se sont notamment alarmés de l'annonce, par une organisation de défense des droits sociaux basée à New York, d'une grève vendredi de milliers de salariés dans une usine du groupe taïwanais Foxconn en Chine, qui fabrique des composants pour l'iPhone 5.
L'éditeur de jeux en réseau Zynga, qui avait perdu près de 20% vendredi après une révision à la baisse de sa prévision de résultat annuel, a lui continué sa chute, lâchant 2,43% à 2,435 dollars.
Facebook, dont les revenus dépendent en partie d'un partenariat avec Zynga, a aussi pâti d'un abaissement de prévisions par les analystes de BTIG (-2,44% à 20,40 dollars).
Le loueur de vidéos sur internet Netflix a au contraire profité des commentaires positifs d'experts de Morgan Stanley et a grimpé de 10,46% à 73,52 dollars.
Le groupe américain de santé UnitedHealth a gagné 0,82% à 57,60 dollars suite à l'annonce de l'acquisition de 90% du leader brésilien de l'hospitalisation privée Amil, pour 4,9 milliards de dollars.
Le groupe Marathon Petroleum, qui a racheté à BP une raffinerie à Texas City (Texas) ainsi qu'une partie de son réseau logistique et de distribution dans le sud-est des Etats-Unis pour 2,5 milliards de dollars, a grappillé 0,20% à 29,60 dollars.
Le marché obligataire était fermé en raison du Colombus Day.