Le projet du constructeur automobile Renault d'implanter à Flins (Yvelines) à partir de 2012 une usine de production de batteries pour véhicules électriques a été repoussé à 2014 voire 2015, a-t-on appris mardi auprès de la CGT du groupe.
Selon le syndicat, cette usine doit créer à terme 500 emplois.
"La direction nous a annoncé lors du CE du 25 mai que la construction de l'usine de fabrication de modules de batteries prévue fin 2012 était repoussée jusqu'en 2014, voire 2015", a indiqué à l'AFP Olivier Augustin, délégué central CGT.
Contactée par l'AFP, la direction a expliqué que le projet était effectivement "repoussé" mais "nullement remis en cause".
"Pour des raisons techniques, le démarrage est retardé mais la complexité du sujet ne nous permet pas de donner de date de début de production avec certitude", a expliqué une porte-parole de la direction.
"Il n'y a aucune conséquence sociale du fait de ce retard et cela n'aura pas d'impact sur le programme de véhicules électriques, ils ne sont pas repoussés. Il s'agit juste de la production des batteries à Flins", a ajouté la porte-parole de la direction.
L’alliance Renault-Nissan avait signé en novembre 2009 une lettre d'intention avec le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et le Fonds stratégique d’investissement (FSI) de l’État en vue de créer une joint-venture qui développerait et produirait des batteries pour véhicules électriques.
La capacité de l'usine de Flins devait atteindre 250.000 batteries en 2015.
L’investissement de la première phase du projet était estimé à 600 millions d'euros jusqu'en 2013. Le FSI devait entrer au capital de la nouvelle entité à hauteur de 125 millions d'euros en numéraire, le CEA pour 5 millions. Renault apporterait 125 millions.
Flins, fondé en 1952, est la plus ancienne usine du groupe. Elle est dédiée à la production des petits modèles de la gamme (Clio II et III actuellement).