Investing.com - Le Bitcoin connaît un sort similaire à celui du dollar. Dans certaines régions du monde, il est apprécié et a cours légal, alors que dans d'autres, il est diabolisé. Il n'existe pas de réglementation à peu près uniforme comme pour le marché financier établi.
De ce fait, les fournisseurs de services cryptographiques doivent sans cesse adapter leurs conditions commerciales aux dispositions réglementaires locales. L'intérêt pour ce secteur est ainsi freiné, car l'offre de services se heurte à une résistance réglementaire.
Dans l'UE, les cryptobourses ont la vie particulièrement dure, car il n'existe jusqu'à présent aucun cadre réglementaire uniforme pour la zone euro. Pour les prestataires de services, cela signifie que des licences doivent être achetées séparément pour chaque pays et que différentes conditions doivent être remplies. Le CEO de Bitstamp, Jean-Baptiste Graftieaux, a déclaré à ce sujet ce qui suit :
"Ce à quoi nous assistons actuellement en Europe n'est pas très intelligent. Un fournisseur de services cryptographiques qui souhaite faire des affaires en Europe doit s'enregistrer séparément dans chaque pays en tant que Virtual Asset Service Provider (VASP). Chaque pays a ses propres exigences".
On peut s'attendre à ce que certaines entreprises hésitent à entrer sur le marché européen, car la charge de travail est trop importante à l'heure actuelle. La Commission européenne l'a également reconnu et a présenté en septembre 2020 le projet MiCA (Markets in Crypt-Assets). Celui-ci a le potentiel de faciliter le travail des cryptobourses à l'avenir, comme l'a expliqué Grafieaux :
"Il suffira alors d'établir vos activités dans un pays comme étant conformes au MiCA et ensuite, les activités commerciales pourront être étendues aux différents pays européens".
Une telle avancée n'est toutefois pas attendue avant au moins 18 mois et, d'ici là, l'Europe restera un terrain rocailleux et impraticable pour le secteur de la cryptographie.
Bitcoin : Repères techniques
Le bitcoin continue de se maintenir dans une étroite fourchette au-dessus du retracement de Fibo de 23,6 % de 20 963 dollars et du seuil psychologiquement important de 21 000 dollars.
Tant que les échanges se déroulent au-dessus de cette zone de soutien, le retracement de Fibo de 38,2 pour cent de 23.025 dollars peut être testé. Cette résistance est renforcée par le seuil psychologique des 23.000 dollars.
Si la dynamique négative s'intensifie et que le cours de clôture journalier est inférieur au retracement de Fibo de 23,6 pour cent, l'attention se déplacera vers le seuil psychologique de 20.000 dollars et le bas de cycle de 17.630 dollars.
Par Marco Oehrl