Le groupe Lagardère a annoncé mercredi être entré en négociations exclusives avec Czech Media Invest, premier groupe de médias tchèque, pour lui vendre sa presse magazine en France, qui compte en particulier Elle et Télé 7 jours.
Les magazines concernés sont "Elle et ses déclinaisons, y compris les sites Internet de Elle en France, Version Femina, Art & Décoration, Télé 7 Jours et ses déclinaisons, France Dimanche, Ici Paris et Public", détaille Lagardère dans un communiqué.
Le groupe Lagardère a récemment réorganisé sa branche médias en cinq pôles autonomes, en vue d'en céder certains.
Le pôle News (Europe 1, Paris Match, Le Journal du Dimanche), ainsi que la marque Elle et l'ensemble de ses licences internationales ne sont pas concernés par cette opération, a précisé Lagardère.
Il s'agit de la deuxième cession en deux jours annoncée par Lagardère dans les médias après la vente à ce même groupe tchèque mardi de ses radios en République tchèque, Pologne, Slovaquie et Roumanie.
Le produit de ces cessions "sera prioritairement affecté à l'investissement et au développement de Lagardère Publishing (édition), Lagardère Travel Retail (commerce en zone de transport) et de la production de contenus", a précisé le groupe.
La conclusion de la transaction, qui devrait être signée dans les prochaines semaines, reste notamment soumise à la consultation des instances représentatives du personnel, a précisé Lagardère.
Le groupe français a dévoilé il y a un mois un projet de réorganisation de sa branche médias Lagardère Active en cinq pôles autonomes: presse (avec notamment Elle, Télé 7 jours, France Dimanche, Ici Paris, Public, Webuzz), News, télévision (Gulli, Mezzo...), Lagardère Studios (production audiovisuelle) et un pôle réunissant les activités purement numériques et le BtoB (Doctissimo...).
Arnaud Lagardère a déjà réduit ces dernières années sa présence dans les médias en vendant une douzaine de magazines déficitaires (Pariscope au format papier, Be, Auto Moto, Psychologies Magazine, Première) et en réduisant ses effectifs.
Lors de l'annonce de la réorganisation en mars, les représentants de salariés au comité de groupe Lagardère avaient déploré le "démantèlement d'un groupe prestigieux" et pointé "la responsabilité citoyenne et sociale du groupe qui pour des raisons uniquement financières met des centaines de salariés et leurs familles en difficulté voire au chômage tout en fragilisant la pluralité de l'information en France."