Le cours du bitcoin a brutalement chuté mercredi matin en Asie, retombant brièvement sous 16.000 dollars l'unité, avant de remonter quelque peu, sur fond notamment de la faillite la veille d'une plateforme d'échanges sud-coréenne indiquant avoir été piratée.
Le bitcoin est tombé jusqu'à 15.815,78 dollars mercredi à 9H39 heure de Tokyo (00H39 GMT), alors qu'il cotait près de 18.800 dollars mardi en début de soirée et qu'il semblait lundi encore tout proche d'atteindre les 20.000 dollars, selon des données compilées par Bloomberg.
La monnaie virtuelle a ensuite effacé une partie de ses pertes, valant autour de 16.830 dollars vers 13H30 (04H30 GMT).
"Le marché est affecté à la fois par la nouvelle du piratage de la plateforme sud-coréenne et par des ajustements de positions (des investisseurs, NDLR) après les récentes envolées" du cours du bitcoin, selon Raita Yamaguchi, consultant du Nomura Research Institute interrogé par l'AFP.
Plutôt que l'éclatement d'une bulle spéculative, "c'est une correction de court terme qui était complètement prévisible", plaide Thomas Glucksmann, responsable du marketing de la plateforme d'échanges Gatecoin basée à Hong Kong, cité par l'agence Bloomberg.
Mardi, Youbit, plateforme d'échanges de cryptomonnaies en Corée du Sud, où le bitcoin est particulièrement populaire, a fait faillite, affirmant avoir été victime d'un piratage lui ayant fait perdre 17% de ses actifs, huit mois après une cyberattaque similaire.
Par ailleurs, aux Etats-Unis, le gendarme boursier américain (SEC) a annoncé mardi la suspension de la cotation de Crypto, une société se présentant comme liée à la technologie "blockchain" à l'origine du bitcoin et d'autres crypto-monnaies, en raison de soupçons de manipulations de son cours.
Le cours du bitcoin a flambé ces dernières semaines, alors qu'il tournait autour de 1.000 dollars l'unité en début d'année.
Contrairement au dollar ou à l'euro, il n'est pas émis par des Banques centrales mais "miné", ou créé, par des ordinateurs utilisant des algorythmes complexes. Les grandes banques, qui avec le bitcoin ne jouent plus leur rôle classique d'intermédiaires dans les transactions financières, critiquent notamment un manque de transparence dans la fixation de son prix.