Investing.com – Dans une lettre envoyée hier à Markus Ferber, membre du Pärlement Européen, le patron de la BCE Mario Draghi a à son tour évoqué le sujet du Libra, la crypto-monnaie que développe actuellement Facebook (NASDAQ:FB).
Cette lettre a été envoyée par le patron de la BCE en réponse à une lettre de Ferber interrogeant Draghi au sujet du Libra.
Draghi y affirme que Système européen des banques centrales (SEBC) “suit de près l'innovation dans le secteur financier, y compris les projets de stable coins tels que Libra, ajoutant que les banques centrales de la zone euro “contribuent également aux travaux en cours du groupe de travail du G7 sur ce type de crypto-monnaies”.
Mario Draghi rappelle à cette occasion que ces travaux concernent les “risques potentiels que représentent les stablecoins pour la stabilité financière, la résilience opérationnelle et la cyberrésilience, ainsi que leur impact potentiel sur les missions des banques centrales, notamment pour assurer la sécurité et l'efficacité des systèmes de paiement et la bonne conduite de la politique monétaire.”
Comme d'autres institutions l'ont déjà relevé, dont le Congrès US la semaine dernière, Draghi ajoute que “les grandes entreprises technologiques ou financières pourraient s'appuyer sur une vaste base de clients existants pour établir rapidement une présence mondiale”, estimant qu' “il est impératif que les autorités fassent preuve de vigilance dans l'évaluation des risques et des répercussions sur le système financier mondial. Les stablecoins doivent assurer la confiance du public en respectant les normes réglementaires les plus élevées et être assujettis à une surveillance et à une supervision prudentes.”
A l'instar de la Fed, de Donald Trump, du Congrès US et d'autres, le patron de la BCE Mario Draghi se méfie donc des potentielles conséquences d'un succès mondial du Libra, et appelle à la plus grande des prudences.
Cela renforce la possibilité que le lancement de la crypto-monnaie de Facebook soit reporté, comme l'ont déjà suggéré des propos de Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, hier soir.