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Ethereum : Le premier pont on-chain au monde vers Solana pourrait tout changer

Publié le 04/05/2022 03:55
Mis à jour le 04/05/2022 04:02
© Reuters

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Investing.com - Solana est sans aucun doute l'une des blockchains les plus innovantes au monde. Aucun autre réseau de preuve d'enjeu ou de preuve de travail n'est capable de traiter 65 000 transactions par seconde, même de loin. En même temps, il n'y a pas de coûts significatifs par transaction.

Compte tenu de cela, la blockchain, encore très jeune, a été volontiers qualifiée de "tueur d'Ethereum". Elle est capable de faire ce qu'Ethereum ne pourra peut-être pas faire, même en passant à la preuve d'enjeu.

Depuis quelque temps, cette image brillante perd toutefois de son éclat, car la plateforme Solana a aussi quelques problèmes.

Outre les failles liées à la sécurité, qui ont déjà conduit à un piratage de 300 millions de dollars, le réseau souffre régulièrement de bots. Récemment encore, toute l'activité a été paralysée pendant sept heures, car plus de 4 millions de transactions générées automatiquement par seconde ont tout paralysé.

Ethereum n'est pas efficace, mais fonctionne de manière stable

Il semble que Solana ait mal défini ses priorités lors du développement. Les travaux n'ont commencé que plusieurs années après qu'Ethereum soit devenu opérationnel. Un immense avantage, car alors que l'Ether se débat encore aujourd'hui avec ses problèmes hérités du passé, les développeurs de SOL auraient pu apprendre des difficultés d'autres blockchains et proposer des solutions.

La réalité est toutefois différente. Les problèmes sont si importants que la blockchain subit régulièrement des pannes totales. Sur les médias sociaux, on plaisante même en disant que Solana devrait introduire des heures d'ouverture pour le fonctionnement du réseau. Mais tout cela n'aurait pas dû être nécessaire. La meilleure preuve en est la première version communautaire de la blockchain - SafeCoin.

Ses développeurs ont pris le mécanisme original de Solana Proof-of-History-Timing comme base pour leur propre blockchain. Le code inefficace a été optimisé de manière à ce que tous les problèmes connus ne puissent pas se produire.

Chez Solana, l'accent est en revanche mis sur le développement d'un écosystème artificiel qui est tout sauf décentralisé. Il repose sur des centaines de validateurs redondants gérés par un groupe d'entreprises sélectionnées. Le traitement efficace des blocs et des transactions ne joue absolument aucun rôle.

C'est précisément à ce moment-là que SafeCoin s'est lancé dans le travail de développement et a pu concevoir un algorithme amélioré. Pour les non-initiés, ce fait se traduit par le fait que les conditions matérielles requises pour l'exploitation d'un validateur sont nettement moins élevées.

Alors que SafeCoin fonctionne même sur de vieux ordinateurs portables avec un processeur à deux cœurs et 8 Go de mémoire vive, un validateur Solana nécessite au moins un processeur à 12 cœurs et 128 Go de mémoire vive.

SafeCoin a ainsi atteint l'un de ses principaux objectifs, à savoir améliorer l'accessibilité de la technologie blockchain. Grâce à la révision du code, les personnes vivant dans les pays en développement ont désormais la possibilité de lancer leur propre projet et de générer des revenus sur un simple ordinateur.

En fin de compte, cela permettra de parler d'une véritable blockchain décentralisée lorsque le nombre de participants réels actifs augmentera continuellement.

Le fait que la blockchain de Solana ait plus ou moins régulièrement des problèmes de performance ou se mette hors ligne est un problème fait maison. Comme nous l'avons déjà évoqué, l'accent est mis sur un écosystème artificiel - une sorte d'économie fictive. De nombreuses transactions sont automatisées et ne servent qu'à refléter à l'extérieur une grande activité et une capacité de performance potentielle.

C'est la stratégie de marketing adoptée dès le départ, raison pour laquelle les coûts de transaction ont été fixés à 0,000005 SOL, ce qui est infime. Cela laisse la porte ouverte aux bots, comme cela a été le cas le week-end dernier.

SafeCoin propose toujours des frais de transaction très compétitifs à 0,0001 SAFE, mais ils sont si élevés que les bots ne peuvent plus être exploités de manière rentable. De plus, la consommation d'énergie d'une transaction n'est que de 0,0000027 kW, ce qui en fait probablement la blockchain la plus verte au monde.

Et pourtant, presque personne ne connaît cette blockchain. Cela s'explique tout simplement par le fait qu'il ne s'agit pas d'un projet commercial. Ceux-ci sont généralement financés par la vente de jetons ou, comme dans le cas de Solana, ont un milliardaire généreux à bord qui s'occupe du marketing.

Mais il existe déjà au moins une entreprise cliente, PowerLedger, qui a reconnu les immenses avantages par rapport aux autres blockchains. À l'origine, PowerLedger a lancé son projet sur Ethereum, mais a dû constater que les conditions générales n'étaient pas favorables à son activité principale, à savoir la lecture de compteurs électriques numériques.

Le SafeBridge va-t-il aider la blockchain SafeCoin à percer ?

Il se pourrait bien que SafeCoin soit bientôt davantage au centre de l'attention, car avec le SafeBrige, on a développé le premier pont sur la chaîne au monde. Outre l'interopérabilité avec d'autres blockchains, il offre une fonctionnalité qu'aucun autre pont ne possède. L'échange d'actifs entre les différentes chaînes de Solana.

Le marché des ponts est en général assez clair. Selon debridges.com, il n'en existe actuellement que trois qui peuvent établir un lien entre Solana et Ethereum.

SafeBridge fonctionne déjà sur un réseau de test public et sera le quatrième pont permettant une connexion entre Solana et Ethereum.

Lors du développement, l'accent a été mis avant tout sur la sécurité. Le piratage de Wormehole, au cours duquel plus de 300 millions de dollars ont disparu, aurait été impossible avec le SafeBridge, comme nous l'avait déjà expliqué Jeeff Galloway dans une précédente interview.

La SafeBridge pourrait tout changer. Elle sert de base à d'autres produits tels que l'échange décentralisé (DEX) SafeSwap et une plateforme NFT, tous deux déjà en cours de réalisation. Parallèlement, les projets existants sur d'autres blockchains auront la possibilité d'envisager un déménagement, comme l'a fait PowerLedger auparavant avec succès.

Actuellement, la capitalisation boursière de SafeCoin s'élève, selon Coinmarketcap, à près de 7 millions d'euros, alors que sur les 36 millions de coins maximum, moins de 30 millions sont encore en circulation. La capitalisation boursière de Solana s'élève à plus de 28 milliards d'euros et plus de 300 millions de coins y circulent. Il n'y a pas de limite maximale. Il semble donc qu'il y ait une certaine marge de manœuvre vers le haut.

Le jeudi 5 mai aura lieu le lancement officiel du premier pont on-chain SafeBridge au monde sur le Mainnet. Ce lancement s'accompagnera d'un AMA en direct, au cours duquel toute personne intéressée pourra poser des questions sur Youtube.

Par Marco Oehrl

Safecoin vs Solana

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