Le responsable des politiques de paiements de la Banque Centrale d’Australie a déclaré hier que les forces des crypto-monnaies sont aussi leurs faiblesses, suggérant que les banques centrales ne vont pas avoir besoin de créer leurs propres crypto-monnaies.
Tony Richard a exposé ses arguments lors d’un discours auprès de l’association Australian Business Economists.
Il a notamment mis en lumière les limites du Bitcoin en termes de capacité de gestion des transactions, soulignant qu’au pic de l’engouement pour le Bitcoin, les efforts collectifs de son réseau permettait de valider 4.5 transactions par seconde, contre 65.000 pour le fournisseur de cartes bancaires Visa, précisant par ailleurs qu’à 4.5 transactions par secondes sur le Bitcoin, il y a eu jusqu’à 100.000 transactions en attente.
« Cet épisode pointe du doigt les problèmes de capacité et de gouvernant du système Bitcoin. Une partie de l’attractivité du Bitcoin pour ses adeptes est liée au fait qu’il n’existe pas d’autorité centrale. Les changements dans le protocole sont décidés par consensus au sein des participants au réseau. »
Selon Edward, sans gouvernance centrale capable de faire avancer le protocole du Bitcoin pour faire sauter les obstacles, il est peu probable que le Bitcoin arrive à satisfaire le grand public.
« Par exemple, les autorisation de transactions en cartes de crédit sont quasi immédiates, tandis que les utilisateurs du Bitcoin doivent attendre la création de 6 blocs après leur transaction pour la considérer comme définitive » a-t-il ajouté.
Edwards a également mis en lumière les risques de sécurité liés au Bitcoin : ‘Il y a eu plusieurs piratages de plateformes d’échanges de crypto-monnaies et de wallets ces dernières années. Cela montre qu’il existe un risque bien plus important de vol chez les plateformes d’échanges que dans les banques et les institutions financières. »