Investing.com – En marge d’une réunion du G20, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a évoqué le sujet de la régulation des crypto-monnaies, estimant qu’ « il doit y avoir plus de réglementation ».
Sa déclaration faisait suite à une table ronde qu'elle a coprésidée avec la ministre indienne des Finances, Nirmala Sitharaman. Le chef du FMI et le ministre indien des finances ont convenu qu'outre la restructuration de la dette, la réglementation des crypto-monnaies est un domaine prioritaire pour l'Inde.
Mme Georgieva a expliqué que le FMI, le Conseil de stabilité financière (FSB) et la Banque des règlements internationaux (BRI) se sont engagés à établir une base pour la réglementation des crypto-monnaies qui ne sont pas émises par des gouvernements ou des banques centrales.
"Nous devons faire la différence entre les monnaies numériques des banques centrales [CBDC] qui sont soutenues par l'État et les stablecoins, et les crypto-actifs qui sont émis à titre privé", a-t-elle souligné.
"Il faut exercer une très forte pression en faveur de la réglementation", a insisté la directrice du FMI, ajoutant que « si la réglementation échoue, si vous êtes lent à la faire, alors nous ne devrions pas retirer de la table l'interdiction de ces actifs, car ils peuvent créer un risque pour la stabilité financière ».
Rappelons que plus tôt cette semaine, le FMI a fourni des conseils pour aider les pays à élaborer des politiques efficaces en matière de crypto-monnaie. Si la plupart des directeurs du conseil exécutif ont convenu que "des interdictions strictes ne sont pas la meilleure option, mais que des restrictions ciblées pourraient s'appliquer", on en dénombre tout de même quelques-uns qui pensent que "des interdictions pures et simples ne devraient pas être exclues."
En outre, me FMI a rappelé à cette occasion que « les actifs crypto ne devraient pas se voir accorder le statut de monnaie officielle ou de cours légal afin de préserver la souveraineté et la stabilité monétaires".
Georgieva a réitéré cette position samedi, affirmant que « les crypto-actifs ne sont rien, ils ne peuvent pas être acceptés comme une monnaie légale ».
Rappelons que le FMI a vivement critiqué le fait que le Salvador accepte le bitcoin comme monnaie légale depuis septembre 2021. Toutefois, le FMI a déclaré plus tôt ce mois-ci que, jusqu'à présent, les risques liés à l'adoption du bitcoin comme monnaie légale par le Salvador ne se sont pas matérialisés.