Le marché des cryptomonnaies a continué à progresser au cours du premier semestre 2024, en s'appuyant sur les gains réalisés en 2023. La capitalisation boursière totale s'élève désormais à environ 2,27 billions de dollars, soit une solide croissance de 37,3 % depuis le début de l'année.
Du point de vue des chiffres, la plupart de ces gains ont été réalisés au cours du premier trimestre, avec une augmentation massive de 60,2 %. Le deuxième trimestre a été un peu plus difficile, le marché ayant perdu quelques gains et chuté de 14,3 %.
Si l'on compare les performances aux actifs traditionnels, Bitcoin et Ethereum ont été les plus performants, avec des rendements de 48 % et 43 %, respectivement, depuis le début de l'année.
"Les avantages potentiels de la diversification du Bitcoin et sa forte performance par rapport à un portefeuille financier purement traditionnel sont évidents", soulignent les analystes de Binance Research dans leur rapport du premier semestre.
Les Layer-1s (L1) ont commencé l'année en force. Le bitcoin a continué à dominer le marché après son quatrième "Halving", le lancement du protocole Runes et l'approbation des ETF américains au comptant, qui ont recueilli plus de 14 milliards de dollars à ce jour. Ethereum a connu un boom dans le restaking et la mise à jour EIP-4844.
En outre, BNB Chain a continué à travailler sur opBNB et Greenfield, et Solana a brillé dans l'espace memecoin et a lancé des liens blockchain (clignotants).
"La première moitié de 2024 a été consacrée aux parachutages dans le monde de la couche 2 (L2), en particulier pour les projets à connaissance nulle (zk)", a souligné Binance Research. Ces incitations ont entraîné d'importants afflux de capitaux, poussant la valeur totale bloquée (TVL) dans les L2 à 43 milliards de dollars - un bond de 90 % en seulement six mois.
DeFi a vu un énorme afflux de capitaux, faisant grimper la TVL de 72,8 % depuis le début de l'année à 94,1 milliards de dollars, contre 54,4 milliards de dollars au début de l'année. Cet afflux a profité à presque tous les secteurs du DeFi, entraînant la montée en puissance de protocoles rendant disponibles sur la chaîne des outils financiers jusqu'alors inaccessibles.
Le marché des stablecoins a fait un retour remarqué, n'étant plus qu'à 14,5 % en dessous de son pic d'avril 2022, avant le TerraUSD (UST). Au 30 juin 2024, la capitalisation boursière des stablecoins s'élevait à 161 milliards de dollars, son plus haut niveau depuis deux ans.
L'USDT de Tether est toujours en tête, mais les USDC de Circle et les USDe d'Ethena ont gagné du terrain. "Le marché des stablecoins se rétablit de manière impressionnante, atteignant des niveaux que nous n'avions pas vus depuis avant l'effondrement de TerraUSD", a noté Binance Research.
Ailleurs, les marchés des NFT ont connu un premier semestre mouvementé, avec des volumes de vente en baisse et des projets majeurs qui ont vu leur prix plancher chuter de plus de 50 %. Blur a maintenu sa domination, stimulée par le largage du jeton Blast, tandis que Pudgy Penguins a connu un certain succès avec ses jouets physiques. Les NFT Bitcoin ont également continué à bien se porter.
Web3 gaming a connu un bon premier trimestre, mais le deuxième trimestre a vu la capitalisation boursière des jetons de jeu chuter en même temps que le reste du marché des altcoins.
Malgré la chute des prix, la croissance du nombre d'utilisateurs a été plus forte que jamais, avec des projets comme Pixels et Hamster Kombat qui ont attiré un grand nombre de joueurs grâce à la promesse d'un largage de jetons. "La croissance du nombre d'utilisateurs dans les jeux Web3 reste forte, même si les prix des jetons fluctuent", a déclaré Binance Research.
"En ce qui concerne le second semestre 2024, six thèmes clés sont particulièrement excitants, et nous nous attendons à voir des progrès significatifs dans ces domaines tout au long de l'année. Ces thèmes couvrent divers récits et secteurs, y compris l'environnement macro, l'écosystème Bitcoin, les applications de l'économie de la propriété et les actifs du monde réel (RWA)", conclut le rapport semestriel.