La Bourse de Paris a terminé la séance mardi sur une nette hausse (+1,63%) lui permettant de dépasser les 4.000 points dans un marché qui veut croire à une prochaine solution pour la Grèce et qui a ignoré les indicateurs américains macroéconomiques décevants.
A la clôture, le CAC 40 gagnait 64,41 points pour s'inscrire à 4.006,94 points dans un volume d'échanges étoffé avec 4,26 milliards d'euros traités. Sur l'ensemble du mois de mai, le marché parisien a perdu 2,4%.
Même forte hausse mardi à la Bourse de Francfort où le Dax s'est adjugé 1,86%. La progression à Londres a été plus modeste (+0,86%). L'Eurostoxx 50 a gagné 1,58%.
Les valeurs bancaires, qui font actuellement la pluie et le beau temps à la Bourse, ont nettement rebondi, soutenant l'ensemble de la cote.
Elles ont profité d'une perspective de solution pour la Grèce alors que se déroulera mercredi une réunion à Vienne. Mais c'est surtout l'article du Wall Street Journal qui a mis du baume au coeur des investisseurs et a dopé les valeurs bancaires, directement concernées par les problèmes sur la dette grecque.
Selon le quotidien, l'Allemagne serait prête à accepter l'octroi d'un nouveau prêt à Athènes sans poser plus longtemps comme condition que les créanciers privés du pays aient à consentir au préalable un effort sur leur investissement. Les banques éviteraient ainsi des pertes supplémentaires.
"La Grèce reste toujours au coeur de l'actualité économique et guide l'évolution des marchés boursiers", a indiqué Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities. L'optimisme à la Bourse d'Athènes qui a terminé la journée en hausse de 5,58% a aussi largement conforté les opérateurs.
Cette perspective d'un prochain accord sur la Grèce a permis également à la cote parisienne de résister à des indicateurs macroéconomiques américains pourtant largement décevants, a-t-il ajouté.
Sur les trois indicateurs publiés, aucun n'est ressorti favorable: l'indice de confiance des consommateurs américains a rechuté en mai plus que prévu, la progression de l'activité économique dans la région de Chicago a ralenti bien plus qu'attendu en mai et enfin le secteur immobilier est toujours à la traîne avec des prix de logements qui reculent pour le neuvième mois d'affilée.
Les financières ont nettement rebondi: Société Générale gagnait 2,47% à 41,24 euros, suivi par BNP Paribas (+1,90% à 54,22 euros), Crédit Agricole (+1,77% à 10,62 euros) et Axa (+2,13% à 14,84 euros).
Schneider Electric a pris la tête du CAC 40 (+3,43% à 114,60 euros) après l'acquisition, pour environ 250 millions d'euros, de 74% du groupe indien Luminous. Les valeurs du luxe étaient bien orientées: LVMH (+2,46% à 120,90 euros) et PPR (+2,94% à 120,95 euros).
Hors CAC 40, Maurel & Prom s'adjugeait 4,35% à 16,77 euros, profitant du relèvement de recommandation de Goldman Sachs qui est passé à "achat" contre "neutre" auparavant sur le titre, l'intégrant dans sa liste de valeurs préférées en Europe.
Seuls deux titres du CAC 40 étaient nettement dans le rouge: Alcatel (-1,03% à 3,92 euros) et STMicroelectronics (-1,68% à 7,76 euros) directement affectés par l'avertissement sur résultat de Nokia. Le groupe finlandais, en plein bouleversement stratégique, a annoncé qu'il revoyait à la baisse ses prévisions de résultat pour le deuxième trimestre et n'était plus en mesure de donner des prévisions annuelles, en raison de ventes décevantes.