La Bourse de Paris a terminé dans le vert (+0,60%) une séance marquée par beaucoup d'hésitations, après un statu quo de la banque centrale américaine diversement interprété par les investisseurs.
L'indice CAC 40 a pris 25,78 points à 4.299,89 points, dans un volume d'échanges peu étoffé de 3,5 milliards d'euros. La veille, l'indice avait fini à l'équilibre (-0,09%).
Sur les places européennes, Francfort a fini sur un gain de 0,26% et Londres sur un recul de 0,68%. Par ailleurs, l'Eurostoxx a gagné 0,90%.
Après une ouverture en repli, le marché parisien a hésité toute la matinée avant de progresser de plus en plus fermement dans le vert. L'ouverture en baisse à la Bourse de New York a finalement eu peu d'influence sur la tendance.
"Pour l'une des dernières grandes journées de publications (de résultats trimestriels des sociétés), qui suit une réunion de la Fed sans grande surprise, le marché évolue à des niveaux charnières et manque un peu de catalyseurs pour pouvoir progresser nettement dans un sens ou un autre", a souligné Xavier Robert, "trader" chez Oddo Securities.
"Malgré pas mal de déceptions" du côté des résultats d'entreprises, "liées notamment aux effets de change négatifs, dans l'ensemble les corrections ne sont pas extrêmement marquées", a-t-il poursuivi.
Selon M. Robert, "il y a plutôt un appétit pour l'achat, car les nouvelles ne sont pas vraiment bonnes mais le marché ne veut pas baisser". Pour autant, "il manque de soutiens pour pouvoir franchir des étapes supplémentaires".
Les investisseurs n'ont pas trop su sur quel pied danser au lendemain d'une réunion du Comité de politique monétaire (FOMC) de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a, comme attendu, décidé de poursuivre son soutien exceptionnel à l'économie des États-Unis.
La Fed avait prévenu qu'elle reverrait son soutien à la baisse en cas d'amélioration de l'économie, une décision initialement attendue en septembre mais qui a été une nouvelle fois ajournée mercredi. Les commentaires accompagnant sa décision ont toutefois laissé penser à certains qu'un resserrement prochain était envisageable.
En zone euro, les indicateurs ont réservé des surprises. Le chômage a atteint ainsi un niveau record en septembre et l'inflation a fortement ralenti en octobre, au plus bas depuis novembre 2009.
"Les marchés européens ont été partagés entre la neutralité de la Fed et les mauvaises nouvelles sur le front des indicateurs européens", a estimé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
Les publications d'entreprises, dont celles de plusieurs poids lourds de l'indice CAC 40 ont rythmé la journée.
Technip a décroché de 10,27% à 77,15 euros après un ajustement de son objectif de chiffre d'affaires pour 2013.
Total a fini à l'équilibre (+0,08% à 42,27) après avoir pas mal pâti d'une chute de ses bénéfices au troisième trimestre.
L'Oréal s'est replié également de 0,98% à 126,15 euros après une rare contraction de ses ventes au troisième trimestre, en raison d'un effet de changes défavorable.
Air France-KLM a reculé après avoir démarré dans le vert (-0,17% à 7,71 euros). Le groupe poursuit son redressement mais repousse une partie de ses objectifs à 2015, en raison d'un environnement économique difficile.
De son côté, Alcatel-Lucent s'est envolé (+19,36% à 2,82 euros) après avoir réduit ses pertes et retrouvé un résultat d'exploitation positif au troisième trimestre.
Ingenico a bondi de 5,64% à 55,46 euros. Le groupe a relevé ses objectifs de croissance annuelle, après avoir franchi pour la première fois le milliard d'euros de chiffre d'affaires sur neuf mois.
Rexel a pris 3,10% à 18,45 euros en dépit d'une baisse de son bénéfice net de 9,3% au troisième trimestre, le marché retenant davantage la confirmation de ses perspectives.
Imerys a gagné de son côté 5,81% à 59,17 euros après avoir confirmé ses objectifs pour 2013.